ISLAM SELON LE CORAN ET LA SUNNA

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ahlu-el-beyt les chorfas hassaniynes et hussayniynes

les chorfas

 

 

 

DESCENDANCE ET ORIGINE DES CHORFAS Descendance des premiers Chourafas Sans être exhaustif sur la descendance de la famille des Chourafas, cependant, quelques définitions authentiques permettraient de clarifier leur généalogie. Avant les omeyyades, on appelait "Ahl Al Bayt" tout descendant de la grande famille du prophète, dont son oncle Abbas ou encore la fille d’Ali, Zayneb (sœur de Hassan et Housseïn). La version des chiites, dits zaïdites, ayant prévalu, seuls les descendants des jumeaux mâles, Hassan et Housseïn, ont eu droit de cité. Résultat, son interprétation restrictive l’a remporté au Maghreb, à savoir : - Housseïnides : descendants de Housseïn, le martyr de Karbala, sont plutôt rares au Maghreb. Il s’agit principalement des Sqalli (venus de Sicile), Tahiri et M’Seffer, initialement installés au Maghreb. - Hassanides : descendants d’Hassan, le fils conciliant qui avait abandonné le pouvoir aux Omeyyades, moyennant une pension confortable, sont les plus nombreux. Il s’agit de trois sous branches qui ont donné lieu plus tard à plusieurs familles, identifiées soit par des noms à part, des noms doubles ou des patronymes, à savoir : - Qadiri ou Qadiriyin : venus de Bagdad, les descendants de Moulay Abdelkader Jilani se sont installés initialement à Oujda. - Idrissi ou Idrissiyin : répandu, depuis leur capitale (Fès), dans tout le territoire de la région du Maghreb. Les familles des Chorfas, les plus réputées descendantes de cette première dynastie des Idrissides, ont longtemps caché leur identité ; ce qui créera plus tard beaucoup de confusion entre vrais et faux Idrissides. - Alaoui ou Alaouiyin : Basés à l’origine au Maghreb (Sijelmassa). Mis à part les Chorfas de la dynastie régnante au Maghreb, il est difficile de les identifier par leur lieu d’origine ni de les reconnaitre par leur nom. Généalogie des Idrissiyn Nous prenons la généalogie de cette noble famille, car c’est leurs descendants qui sont venus s’installer, vers le XVe siècle, au Maghreb et plus tard en Algérie. Dans le mois de Dhou El-Qaada 169 (mai 786), Hoceïn, fils d’Ali, fils de Hacen III, fils de Hacen II, fils de Hacen Ier, fils de Fatema, fille de Mohammed s.s.p, se révolta contre le khalife abbâside El-Hadi. Il prit les armes à la Mecque et réunit autour de lui plusieurs membres de sa famille, parmi lesquels se trouvèrent ses oncles Idrîs et Yahya. Il fut tué à Fakkh, endroit situé à trois milles de Médine, dans ce conflit avec les troupes du khalife. Idrîs échappa du champ de bataille et à ses poursuivants ; il réussit à traverser l’Égypte et à se refugier, en 788-89, et atteindre Oulili dans le Maghreb el-Acsa pour se mettre sous la protection (l’Anaïa) de la tribu berbère des Auréba dont sa mère en était issue. Dynastie de Idris 1er La généalogie des Idrîsides : Idrîs 1er est le fils d’Abd Allah, fils de Hacen, fils d’El-Hacen, fils d’Ali Ibn Abi Taleb (gendre du Prophète) ; puisse la faveur divine reposer sur eux tous ! En effet, lorsqu’Idrîs Ier se fut enfui vers le Maghreb après la bataille de Fakkh, le khalife El-Hadi transmit aux Aghlabides l’ordre d’établir des postes d’observation dans tout ce pays et d’employer la plus grande vigilance afin de s’emparer du fugitif. Toutes ces précautions furent inutiles ; Idrîs se réfugia dans le Maghreb, où il établit son autorité comme souverain et manifesta ses prétentions au khalifat. Plus tard, le khalife Er-Rachid fit la découverte que Ouadeh, gouverneur d’Alexandrie et client de la famille abbaside, s’étant laissé entrainer par son respect pour la famille d’Ali, avait coopéré à l’évasion d’Idrîs Ier et l’avait aidé à se rendre dans le Maghreb. Ayant puni de mort ce serviteur infidèle, le khalife expédia Es-Chemmakh, affranchi de son père, avec l’ordre d’employer quelque artifice afin d’ôter la vie à Idrîs. Cet agent, ayant fait semblant d’embrasser le parti d’Idrîs et d’avoir renoncé au service de ses anciens maîtres, les Abbacides, reçut un très bon accueil. Admis dans l’intimité d’Idrîs, il profita d’une occasion, pendant qu’il était seul avec ce prince, pour lui faire prendre un poison dont l’effet fut mortel. Idrîs 1er mourut en 793, après avoir conquis de vastes territoires et établi la capitale de son royaume de Fès. Les Abbacides accueillirent avec joie la nouvelle de cet évènement ; ils se flattaient d’avoir déraciné et abattu le parti que les descendants d’Ali s’étaient formé dans le Maghreb. Mais ils ne savaient nullement qu’Idrîs Ier avait pris une épouse dans une famille berbère, du nom de "Kenza" et que cette dernière était enceinte. Dynastie de Idrîs II Après la mort d’Idrîs Ier, tous les Berbères de la région s’accordèrent à reconnaitre pour leur souverain son fils Idrîs II, fils de Kenza, qui lui succéda de 793 à 828, comme souverain du Maghreb el-Acsa En effet, par un mouvement spontané et unanime, ils offrirent à cet enfant l’hommage de leur obéissance, et ils firent serment de le défendre au prix de leur sang. Pour soutenir sa cause, ils affrontèrent la mort et se plongèrent dans les flots des guerres. Aussi, en moins de temps, l’empire idrîside se releva dans le Maghreb en proclamant la souveraineté d’Idrîs, fils d’Idrîs. Ce fut là pour les Abbacides un coup plus douloureux que la blessure d’une flèche. L’empire fondé par les Arabes penchait vers sa décadence ; aussi n’eurent-ils pas le courage de porter la guerre dans un pays éloigné. Les Abbacides eurent donc recours à leurs partisans, les Aghlabides de l’Ifriqiya, et ils leur ordonnèrent d’employer tous les moyens afin de fermer une brèche aussi dangereuse pour leur empire ; d’extirper le mal qui, par l’audace des Idrîsides, menaçait l’État des conséquences les plus graves ; enfin d’arracher l’arbre de la rébellion avant que ses racines se propageassent plus loin. Les discours odieux tenus au sujet des Idrîsides frappaient l’oreille de la multitude, et quelques hommes, par jalousie, oubliant le respect dû à la famille du Prophète et tous les aïeux de cette maison, recueillirent cette calomnie de dénigrement de la famille d’Idrîs par des imputations malveillantes sur sa descendance afin de décréditer sa généalogie. Du reste, cette famille est à l’abri de telles imputations. Les Idrîsides, seigneurs de Fez et de plusieurs contrées du Maghreb, pouvaient montrer une généalogie tellement célèbre, tellement certaine, qu’elle était, pour ainsi dire, sans pareille, et que personne ne pouvait se flatter d’en avoir une semblable, et cela parce qu’elle s’était transmise, par tradition, de race en race, de génération en génération ; Autant que nous sachions, il n’y a dans le Maghreb aucune branche de la famille du Prophète qui, sous le rapport de l’authenticité et de l’évidence de la généalogie, puisse le disputer aux descendants des Idrîs, dont l’origine remonte à El-Hacen (petit-fils de Mohammed s.s.p.). Idrîs II mourut en 828 et laissa douze enfants : Mohammad, Ahmed, Abou-el-Kacem, Amran, Omar, Ali, Aïssa, Yahya, Hamza, Abd-Allah, Daoud et Kheither. L’ainé Sidi Mohammad lui succéda de 828 à 836 et resta à Fez. Sur les conseils de sa grand-mère Kenza, il confia le gouvernement des provinces à chacun des neuf de ses frères et cousins. Celui du Maghreb Central dont le siège était à Tlemcen échut à son cousin Aïssa, fils de Soleïman ben Abdallah (frère d’ldris I). Cette décentralisation du pouvoir fut la principale cause des dissensions internes, des guerres fratricides, de la décadence et de la chute de la dynastie Idrisside (1068) sous les coups des Almoravides (El Mourabitine), après un siècle d’existence. Les membres de la famille Idris se dispersèrent dans tout le Maghreb. De nos jours les membres principaux de cette famille qui habitent Fez sont les Béni Amran, dont l’aïeul, Yahya el-Djouti, était fils de Mohammed, fils de Yahya el-Mâdam fils d’El-kacem, fils d’Idrîs, fils d’Idrîs. Ils forment, dans ce lieu, les restes de la famille du Prophète et habitent encore la maison de leur ancêtre Idrîs. Que la maison d’Idrîs, du fondateur de la ville de Fez, que son épée nue se voit encore suspendue au sommet du grand minaret, dans l’intérieur de la ville. Origine des familles Chorfas Difficile d’être exhaustif et précis sur la totalité des familles des Chorfas, d’autant que l’authenticité du titre est parfois incertaine, mais quelques repères permettraient de clarifier cet embrouillamini généalogique. Cependant, de nos jours, personne ne peux prétendre donner un répertoire définitif des Chorfas en Algérie. Ce qui est certain, les véritables descendants d’Idris, quelles que fussent les vicissitudes politiques, gardèrent leur généalogie et leur prestige en tant que descendants du Prophète, ainsi que leur fortune et leur rang social. Les gouvernements qui se sont succédé les avaient toujours ménagés, entourés de respect, et parfois, employés dans leurs services en qualité de muphti, Imam, Cadi, etc ... Il y en a tout de même très peu par rapport au nombre incalculable de familles maraboutiques qui se disent "Chorfa". Car la liste des tribus Chorfas d'Algérie sont comme les étoiles du ciel on ne peut tous les énumérer bien entendu il en y a bien plus encore cette liste est une partis infime. Cependant, il faut mentionner cette catégorie de Chorfas originaire de l’immémorial Séguia El-Hamra l’Arabia, (Rio de Oro Espagnol), "le fleuve rouge". C'étaient les descendants des Amazighen Almoravides, notamment des Soufis, qui fuyants la reconquista Espagnole, se sont fixés pour des raisons sociolinguistiques en Kabylie et dans l'Algérois et qui selon les historiens est le lieu d’origine de tous les nobles qui peuplèrent l’Algérie vers le XVe siècle. La généalogie de ses "Chorfas" remonterait sans aucun doute aux Idrissides souverains de Fès et de Tlemcen. Leur ancêtre serait Amar Ibn Idriss qui en 888 tenait en son pouvoir les tribus Sanhadjiennes. Cette branche des Idrissides surnommée les Banu El Kadi vint s’installer dans le Djurdjura, en Kabylie. Ces Chorfas Idrissides, venant du Maroc (Fès puis de l'immémoriale Sakia El Hamra l’Arabia, (Rio de Oro Espagnol), "le fleuve rouge" ; ensuite le sud algérien…), persécutés et chassés de Fès par les mérinides, arrivèrent au 15ème siècle en Kabylie. Ils se cachèrent et commencèrent à construire des Forts "Ribats en arabe" ainsi que des Zaouïas en plein montagnes pour attaquer et défendre leur foi. On les appelle M’rabtin ou Imrabten. Appelés "Ahl el ilm", ils étaient très respectés car ils assuraient une cohésion religieuse et sociale. Ils ne se mélangeaient jamais et ne se mariaient uniquement qu’entre eux, jusqu’à ces derniers temps. Dans cette province, une Zaouïa fut fondée au XVe siècle et eut une grande réputation ainsi qu’une influence considérable dans la région. Un de leur chef se nommait Abu El Abbas Ahmed Ibn El Kadi qui était un grand érudit et un guerrier chevronné, issu, lui aussi, des Chorfas originaires de l'immémoriale Séguia El Hamra. Sa famille descendait des Amazighen Almoravides, notamment des Soufis, qui fuyants la Reconquista Espagnole, s’est fixés pour des raisons sociolinguistiques en Kabylie et dans l'Algérois. C'est ce même Abou El-Abbas Ahmed Ibn El Kadi, accompagné de son frère El-Hussein, que la population algéroise délégua à Istanbul auprès du Sultan SELIM I° dit "le terrible", à la fin du mois d'octobre 1519 pour solliciter l'aide de la toute nouvelle puissance Turque en Méditerranée, afin de chasser les espagnols des côtes algériennes. Les Espagnols avaient assiégé Alger et élevé une forteresse sur le Penon (rocher en espagnol) le principal ilot ou récif, qui se dressait à quelques centaines de mètres, à l'entrée de la baie d'Alger. Ces mêmes ilots-récifs qui ont donné leur nom éponyme à la ville d'Alger (El Djazayer Béni Mezghanna, - iles des enfants de Mezghanna -) furent réunis plus tard par Khair-Eddine Barberousse, pour former la jetée du port d'Alger. Les marins Turcs aidés par les fantassins kabyles commandés par Abou El-Abbas Ahmed Ibn El kadi, vinrent au secours d'Alger. Son armé composée de milliers d’arquebusiers et de cavaliers, tous braves et experts dans les armes. Abou El-Abbas Ahmed Ibn El kadi, en réponse à la prise de Bejaïa par les troupes espagnoles, fonda en 1511 le siège de sa dynastie, un haut lieu du savoir et l’implanta dans la localité de Koukou à quelques dix kilomètres de Michelet, en Kabylie. Les Banu El Kadi régnèrent sur Alger et la Kabylie jusqu’au XVIIIe siècle. La permanence du souvenir de cette période très mouvementée de l'histoire algérienne est encore vivace dans l’algérois. Tous les historiens reconnaissent que la majorité des Chorfas ont délivré la kabylie des mains des tyrans. Ils étaient le fer de lance, durant 05 siècles, de la lutte contre les reconquista Espagnole et la colonisation Française. A la question : qui est charif et qui ne l’est pas ? Difficile à savoir de nos jours ! De plus, cette course au label pur Chorfa, n’est plus une autosatisfaction comme par le passé. Les révolutions ont fait que le véritable Charif se distingue par ses honorables actes et non par une lignée de sang. Aux dernières nouvelles et selon le décodage ADN, le gène de l'acte honorable n'existe pas, il se mérite. Pour illustrer nos propos, un auteur, dont l'autorité était estimée à l’époque coloniale, avait écrit : "Je le dis avec une profonde conviction, écrit M. Gourgeot, le peuple d'Algérie n'est point celui qui, obéissant à la puissante impulsion du Prophète et de ses Successeurs, sortit jadis des déserts de l'Arabie pour s'élancer à la conquête du monde. Ce n'est point ce peuple arabe qui, après avoir été l'effroi de l'Europe, s'est énervé dans les grandeurs de la domination et les mollesses de la vie sédentaire, puis s'est laissé morceler et a fini par disparaitre. Le peuple en présence duquel nous nous trouvons, est ce peuple berbère tellement vivace, qu'il résiste à tous les ravages, qu'il survit à tous les conquérants. Voilà pourquoi, à deux mille ans de distance, nous l'avons retrouvé tel qu'il apparut aux Romains dans la Numidie. Ce sont toujours les mêmes cavaliers : maigres, basanés, nerveux, infatigables, et intrépides". Oui ! Les dires de cette illustration ont été confirmés par cette race invinciblement rétive lors de la guerre de libération nationale, où leurs héros du haut des leurs djebels ont justifié leur vivacité et suivi la voie de leurs Aïeux légendaires. Ils ont versé leur sang pour assumer leur destin et celui des générations futures. Leur foi en Allah, leur piété, leur sens de la justice et de l’honneur, leur courage sur le champ de bataille, leurs hauts faits d’arme et leur sacrifice sont restés gravés dans les esprits des Algériens, dans les écrits des historiens et dans les œuvres des poètes.

BLOG SIDI BELKACEM BOUASRIA



13/01/2014
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