ISLAM SELON LE CORAN ET LA SUNNA

ISLAM SELON LE CORAN ET LA SUNNA

verset 24 sourate "aabassa"il s'est renfrogné

II. «Que l’homme considère donc sa nourriture» (TSC[1], ‘Abassa ‘ ‘Il S’est Renfrogné’ :24)

 

 

Ce verset provient de la seconde moitié de la sourate de « Abassa » (Il S’est Renfrogné). Cette dernière, est une Sourate ‘Makkiya’[2] ou Mecquoise comportant 42 versets après la Basmalah[3].  Son idée principale explique une des valeurs islamiques les plus importantes qui stipule que le seul critère de différenciation entre les être humains est leur degré de dévotion et de piété envers Allah. Peu importent leur statut social et économique, leur puissance ou leur prestige ou encore leur couleur de peau ou leur race.

 

Allah (que Son nom soit béni et exalté) a voulu que les esprits et cœurs des musulmans s’imprègnent de cette valeur en leur donnant l’exemple de l’incident qui a eu lieu à la Mecque, quand le prophète (BP sur lui) s’est renfrogné et s’est détourné parce qu’un aveugle (Ibn Umm Maktûm), un des premiers à se convertir à l’Islam, est venu le questionner à propos d’une question d’ordre religieux alors qu’il s’entretenait avec des notables de la Mecque et les invitait à embrasser l’Islam comme religion. Allah, dans cette sourate, reproche à son prophète son impatience, et ce, pour mettre en exergue une valeur stipulée par la suite dans le saint Coran quand IL dit –ce qui peut être traduit comme : ‘…Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux…’ (TSC, Al-Houjourât (Les Appartements) : 13)

 

Pour faire valoir cette valeur islamique sans laquelle aucune société humaine ne peut emprunter le droit chemin, Allah, du haut des sept cieux, a envoyé cette sourate pour reprocher durement à la plus noble de Ses créatures et la plus proche de Son contentement, à Son prophète bien-aimé (BP sur lui) son attitude.

 

Ainsi, cette valeur restera la principale base qui régit toutes les sociétés humaines si elles veulent vivre selon la loi divine et réaliser leurs objectifs dans la vie. C’est la raison pour laquelle Allah a inscrit Son reproche dans le saint Coran pour qu’il y reste, en tant que rappel de cette valeur humaine, à laquelle les musulmans doivent se soumettre dans leurs sociétés en général et plus particulièrement dans leur voie de la Da’wa[4] vers Allah, jusqu’au jour du jugement dernier.

 

Cette Sourate met également en évidence l’ingratitude de l’être humain envers son créateur, lui rappelle son origine et les étapes de sa formation, comment Allah l’a préparé et lui a facilité les voies, la fin de sa vie temporelle par la mort et la tombe, et sa résurrection pour qu’il soit jugé et reçoive ce qu’il mérite à l’Au-Delà. Et malgré tout cela, l’Homme ne se plie pas aux ordres divins et ne les exécute pas.

En réponse à cette ingratitude, les versets se succèdent en présentant de multiples preuves de la puissance divine quant à la création de l’être humain et la préparation de sa nourriture et celle de son bétail. Ils rappellent également l’Au-delà, son adversité et ses affres, en présentant quelques exemples de ses scènes et en montrant leur incidence sur les créatures parmi lesquelles il y aura croyant optimiste et mécréant misérable et accablé.

 

La Sourate commence par relater l’incident de l’auguste compagnon du prophète, Abdullah Amr Ibn Qâyss connu sous le nom de Ibn Umm Maktûm. Cet épisode a eu lieu à la Mecque à l’époque pré hégire. Ce compagnon, quoique aveugle, était doté d’un sens inné de discernement. Il a été parmi les premiers à se convertir à l’Islam. Et un jour, il est parti demander conseil au prophète (BP sur lui) alors que ce dernier était entrain de s’entretenir avec des notables Quorachis[5], qui lui étaient hostiles et le repoussaient, et les invitait à se convertir à l’Islam en espérant qu’avec l’aide d’Allah, ils puissent le glorifier. Dans ce tumulte, Ibn Umm Maktûm était venu voir le prophète pour avoir des réponses à ses questions et il insistait pour les avoir. Le prophète aurait bien aimé que Ibn Umm Maktûm patiente le temps qu’il arrive à convaincre ces polythéistes, et devant son insistance, il a fini par se renfrogner et se détourner de lui.

 

Allah a alors envoyé cette sourate empreinte de reproches indirectes, au début, puis de réprimandes directes, par la suite, au prophète : Il dit –ce qui peut être traduit comme : « 1. Il s’est renfrogné et il s’est détourné. 2. parce que l’aveugle est venu à lui. 3. Qui te dit: peut-être [cherche]-t-il à se purifier? 4. ou à se rappeler en sorte que le rappel lui profite? 5. Quant à celui qui se complaît dans sa suffisance (pour sa richesse). 6. tu vas avec empressement à sa rencontre. 7. Or, que t’importe qu’il ne se purifie pas». 8. Et quant à celui qui vient à toi avec empressement 9. tout en ayant la crainte, 10. tu ne t’en soucies pas. 11. N’agis plus ainsi! Vraiment ceci est un rappel - 12. quiconque veut, donc, s’en rappelle - 13. consigné dans des feuilles honorées, 14. élevées, purifiées, 15. entre les mains d’ambassadeurs[6] 16. nobles, obéissants. » (TSC, ‘Abassa ‘Il S’est renfrogné’ : 1-16).

 

Après que ces versets lui eurent été dictés, le prophète était toujours généreux avec Ibn Umm Maktûm. Ainsi, à titre d’hommage, il l’a nommé Calife de Médine deux fois. Il était d’ailleurs l’un des premiers à y émigrer et il est mort en martyre au champ d’honneur lors de la bataille d’Al-Qadissiya[7].

 

On racontait que, depuis cet incident, le prophète ne s’était jamais renfrogné face à un pauvre et ne s’était plus jamais empressé d’aller vers un riche. Sofiane Al-Thawry racontait que les pauvres étaient traités en princes chez le prophète (BP sur lui).

L’une des leçons à tirer de cet incident est de ne pas accorder un traitement de faveur à quiconque au détriment de quelqu’un d’autre. Allah seul sait où réside le Bien. Et la Da’wa des gens à embrasser l’Islam comme religion doit être générale sans prendre en considération ni leur race, ni leur descendance, ni leur sexe ou âge, ni leurs moyens économiques, académiques ou techniques, ni leurs catégorie sociale, ni aucun autre critère de différenciation entres les classes, que ni notre religion ne tolère ni Allah ne permet comme base de préférence entre Ses créatures.

 

De plus, le fait que le prophète révèle lui-même le reproche divin est la preuve de la véracité de sa prophétie, la noblesse de son message et sa parfaite dévotion envers son créateur. Nul autre ne peut avouer un tel reproche qu’un noble prophète, connaisseur de ses obligations envers Allah et conscient de la sainteté des inspirations divines qui lui sont révélées par des paroles parfaites, incorruptibles, protégées de toute suppression ou ajout, ou toute autre intervention humaine.

Le fait d’annoncer cette décision divine devant tous les polythéistes de la Mecque, alors que les musulmans sont minoritaires dans un environnement où règnent encore les traditions préislamiques, régies par un ethnocentrisme aveugle et des mœurs tyranniques et injustes, est considéré en lui-même comme une preuve majeure que le prophète, dernier des messagers, est réellement inspiré par les paroles et l’enseignement d’Allah et qu’il est supporté par Son soutien infaillible.

 

Les versets se succèdent pour affirmer que cette décision d’Allah est un rappel à quiconque qui veut se rappeler, surtout que ce rappel est inscrit dans les feuilles pures du Coran, des feuilles honorées par le Seigneur de l’univers, élevées, purifiées grâce à cet honneur et protection divins. Les versets indiquent également que ces feuilles sont purifiées de toute intervention ou altération humaine futile et de toute tentative de falsification, ‘entre les mains d’ambassadeurs, nobles et obéissants’, qui sont les anges honorables qui ont porté le noble Coran au dernier des prophètes (BP sur lui).

 

Si les sociétés musulmanes vivent selon ces normes divines qui font prévaloir les fidèles, pieux et dévoués au détriment des corrompus, des cupides, des malins, des amoureux de cette vie temporelle et oublieux de l’Au-delà, des prétentieux avides de pouvoir, des escrocs et maîtres chanteurs, des pilleurs de sociétés, des humiliateurs des créatures et des tyrans, et si toutes les lois et normes divines règnent au delà des normes terrestres, les sociétés humaines seront alors sources de bonheur. Mais si la situation se contre balance et les normes terrestres règnent au delà des lois divines, les valeurs deviennent instables, les concepts s’embrouillent, la racaille prend le pouvoir, l’incapable vantard devient porte-parole, le menteur serait considéré digne de confiance et le sincère considéré comme un menteur, le traître est considéré comme loyal et l’honnête comme un traître, les sociétés humaines sont dès lors accablées et accablantes.

 

Les versets se suivent et dénotent d’une exclamation sarcastique l’attitude de l’Homme qui renie Allah, feint d’ignorer l’importance de croire en Lui, se détourne de Son droit chemin, dédaigne Son message et refuse la soumission à Sa grandeur et Sa majesté par l’obéissance et l’adoration. Les versets viennent donc pour rappeler à l’Homme son origine et sa provenance, sa faiblesse au début de sa vie et son besoin de la protection et de l’attention de son créateur pendant toutes les étapes de son développement et chaque moment de son existence. Allah lui a également fait don de tant de facultés et de capacités et lui a facilité ses voies dans la vie et vers le droit chemin. Mais l’Homme est complètement distrait et ne remplit ni ses obligations envers Allah, ni son rôle sur terre comme le lui a prescrit son créateur. Quel apostat est l’Homme et quel ingrat il est envers les grâces d’Allah !

 

Pour exprimer cette attitude ingrate de l’Homme impie envers les faveurs divines, Allah dit –ce qui peut être traduit comme : « Que périsse l’homme, Qu’il est ingrat ! » (TSC, ‘Abassa ‘Il S’est renfrogné : 17).

L’expression ‘Que périsse’ est pour désigner une invocation et une malédiction divine contre l’impie. C’est un signe de la colère divine pendant la vie temporelle et une humiliation et un châtiment garantis à l’Au-Delà. Aussi longue que sera la vie de l’homme sur terre, sa fin sera la mort et une tombe sous terre. Cette dernière est alors soit un jardin du paradis soit un gouffre de l’enfer.

 

Le commandement d’Allah au début de la création est le même au jour de la résurrection. Le prophète décrit ce dernier dans le Hadith où il dit: «Entre les deux souffles (de la Trompette), il y aura quarante… Puis Allah fera descendre une eau du ciel, grâce à laquelle les gens pousseront comme poussent les légumes. Tout le corps de l'homme disparaîtra sauf les os du coccyx (de l'extrémité inférieure de la colonne vertébrale), car c'est sur ces os qu’il sera ressuscité au Jour du Jugement"[8].

 

Ainsi la destinée de tout homme est entre les Mains de son créateur, depuis la goutte de sperme infiniment petite, jusqu’à sa mort, en passant par sa sortie du ventre de sa mère en tant que bébé, et les différentes étapes de sa vie. C’est Allah qui l’a créé dans l’échine de son père quand Il l’a voulu, et c’est Lui qui lui a permis de naître quand et où Il l’a voulu et c’est Lui, Allah (Que Son nom soit glorifié et exalté), qui a mis fin à sa vie quand et où Il l’a voulu, Il l’a aussi gardé enterré dans sa tombe jusqu’à ce qu’Il en décide autrement. Et quand viendra le jour du jugement dernier, Il le ressuscitera de la terre comme Il veut et lui redonnera vie. Il y aura alors un clan au Paradis et un autre en Enfer. Et la récompense sera le Paradis à jamais ou l’Enfer à jamais, comme nous l’a annoncé notre sincère et loyal prophète (BP sur lui).

 

Sachant tout cela, tout homme majeur et sensé doit se préparer pour le jour du jugement. Il doit s’appliquer et persévérer pour son propre salut des affres de ce jour. Cette vie n’est pas faite pour se divertir ni se distraire et elle n’est pas non plus faite pour qu’elle soit vécue vainement. L’Homme a deux objectifs dans cette vie : adorer Allah comme Il le lui a prescrit et respecter ses obligations de représentant d’Allah sur terre en la peuplant et en y faisant régner la justice divine. Mais la plupart des gens oublient et passent leur vie en futilités et négligent cette vérité, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent à la fin confrontés et surpris par le moment du jugement, un moment des plus accablants!

 

C’est la raison pour laquelle Allah dit –ce qui peut être traduit comme : « Que périsse l’homme, Qu’il est ingrat ! » (TSC, ‘Abassa ‘Il S’est renfrogné : 17). Allah a exprimé ce verset sous la forme d’une interrogation et d’une réprimande incriminante et blâmante pour l’impie. Comme pour dire : Qu’est ce qui le pousse à être un mécréant ? Ou encore : Tant d’impiété alors qu’Allah le comble de faveurs ! Sous les deux formes, le message est envoyé pour mettre en évidence une exclamation devant tant d’impiété et une confirmation des châtiments et souffrances mérités.

 

C’est pourquoi dans les versets qui suivent, Allah (Que Son nom soit béni et exalté) dit –ce qui peut être traduit comme : «Eh bien non! [L’homme] n’accomplit pas ce qu’Il lui commande. » (TSC, ‘Abassa’ ‘Il S’est Renfrogné’ : 23). L’expression ‘Eh bien non !’ est pour dire : ‘effectivement’, l’homme n’accomplit jamais ce que Allah lui ordonne de faire, il a donc mérité le châtiment puisque Allah l’avait averti par l’intermédiaire de Ses messagers et prophètes.

 

Par la suite, les versets relatent l’un des miracles de création les plus prodigieux. Il s’agit de fournir la nourriture adéquate et suffisante pour toutes les créatures sur terre y compris l’être humain et son bétail. Ces versets attirent l’attention de l’homme ingrat sur cette autre vérité quand Allah (Que Son nom soit glorifié et exalté), dit –ce qui peut être traduit comme : «24. Que l’homme considère donc sa nourriture, 25. C’est Nous qui versons l’eau abondante, 26. puis Nous fendons la terre par fissures 27. et y faisons pousser grains, 28. vignobles et légumes, 29. oliviers et palmiers, 30. jardins touffus, 31. fruits et herbages, 32. pour votre jouissance vous et vos bestiaux. » (TSC, ‘Abassa’ ‘Il S’est Renfrogné’ : 24-32).

 

L’ordre divin de considérer la nourriture stipule non seulement de voir la nourriture et de la regarder, mais de la considérer pour en tirer une morale. Parce que la nourriture est l’une des nécessités de la vie et l’une de ses bases, et l’homme ne peut prétendre qu’il a un quelconque pouvoir sur le cycle de l’eau autour de la terre, que Seul Allah crée et contrôle par la grâce de Sa Puissance et l’étendue de Son Savoir et Sa Sagesse. Le prophète (BP sur lui), a dit à ce propos dans un hadith transcendant[9] «… il y a parmi Mes adorateurs qui ont cru en Moi et d'autres qui n'y ont pas cru. Ceux qui ont dit: "Nous avons reçu la pluie par la grâce d'Allah et Sa bénédiction" ont cru en Moi et n'ont pas cru aux étoiles. Mais ceux qui ont dit que c'était grâce à telle ou telle étoile (auxquelles les Arabes attribuaient la chute des pluies avant l'Islam), n'avaient pas cru en Moi et avaient cru aux étoiles. » [10] et dans un autre Hadith «…Nul ne peut savoir quand il pleuvra sauf Allah… » (Sahîh Al-Boukhârî).

 

Et nul homme sensé ne peut prétendre qu’il contrôle le processus de germination des graines ni qu’il peut faire sortir les bourgeons de la terre !

Et nul ne peut prétendre qu’il peut faire pousser une seule des espèces végétales, dont le nombre connu dépasse les trois cent mille (300 000) espèces, où chaque espèce est représentée par des milliards d’individus, et où chaque individu a ses propres caractéristiques, morphologiques extrinsèques et intrinsèques anatomiques et fonctionnelles qui le différencient de tout autre individu.

 

Allah nous a donnés, dans la sourate de ‘Abassa’, l’exemple de certaines plantes comme les céréales, les vignes, le fourrage frais pour les bêtes, le foin, l’olive, les palmiers, les jardins aux arbres gigantesques, les arbres fruitiers et le pâturin et les herbes de prairies. Toutes ces catégories, citées dans la sourate, satisfont presque tous les besoins de l’homme, de son bétail et de ses bêtes en matières de classes alimentaires appartenant à l’espèce végétale.

 

La fin de la vie de tout être humain, avec tout ce qu’elle comporte comme joies et bien-être, est la mort, puis il sera enterré dans une tombe, ensuite viendra la résurrection et le jugement devant Allah (exalté soit-Il), puis l’éternité à l’Au-delà, soit le Paradis à jamais soit l’enfer à jamais. Et à ce propos les nobles versets à la fin de la sourate de ‘Abassa’ disent –ce qui peut être traduit comme : « 33. Puis quand viendra le Fracas, 34. le jour où l’homme s’enfuira de son frère, 35. de sa mère, de son père, 36. de sa compagne et de ses enfants, 37. car chacun d’eux, ce jour-là, aura son propre cas pour l’occuper. 38. Ce jour-là, il y aura des visages rayonnants, 39. riants et réjouis. 40. De même qu’il y aura, ce jour-là, des visages couverts de poussière, 41. recouverts de ténèbres. 42. Voilà les infidèles, les libertins. » (TSC, ‘Abassa’ ‘Il S’est Renfrogné’ : 33-42)

 

Le fracas ici désigne le deuxième souffle dans la trompette, et il a été appelé ainsi car il brise les tympans tellement il est puissant. Le terme a été utilisé comme dénomination du jour du jugement dernier, qui pousserait, par ses affres et frayeurs, quiconque à renier les personnes qui lui sont les plus proches et les plus intimes ! Et après le jugement, les gens seraient partagés entre les pieux aux visages illuminés, rayonnants et réjouis d’avoir été récompensés par le Paradis promis, et les impies, infidèles et libertins, qui ont renié Allah et Son message et qui n’ont pas respecté Ses limites et obligations. Sachant qu’ils sont destinés à aller en Enfer, leurs visages seront assombris, accablés de regret et de tristesse, aux traits désignant les signes d’abattement et de désespoir, d’humiliation et d’ignominie.

 

Ainsi sur les visages des impies et ceux des croyants se reflètent les destinées de tout un chacun à l’Au-Delà. Allah nous a indiqué, au début de la sourate, une des normes de la justesse. Qui s’y conforme sera gagnant ici-bas et à l’Au-delà, et qui s’en détourne sera accablé durant sa vie et après sa mort. Il a également indiqué vers la fin de la sourate un des exemples des châtiments et récompenses promis à l’Au-Delà.

 

Ainsi le début et la fin de la sourate se complètent dans une parfaite harmonie qui prouve l’infinie perfection de la puissance divine créatrice du livre éternel et sacré qui a été révélé à l’ultime des messagers et prophètes (BP sur lui), et qui est protégé par Sa promesse divine dans sa langue d’origine depuis plus de quatorze siècles et qui le sera à jamais jusqu’au jour du jugement dernier.

 

Parmi les signes cosmiques dans la sourate de ‘Abassa ‘ ‘Il S’est renfrogné’

 

  1. L’indication que l’Homme est né à partir d’une goutte de sperme qui comporte toutes ses caractéristiques et tout ce qui lui est destiné ;

 

  1. Attirer l’attention sur les caractères scientifiques inimitables relatifs à préparer tout ce qui facilite la création de la nourriture de l’être humain, celle de ses bêtes et celle de toutes les créatures vivantes sur terre ;

 

  1. L’indication sur le cycle de l’eau autour de la terre depuis sa descente du ciel ;

 

  1. L’indication de la préparation de la terre en la fendant grâce à l’eau de pluie pour l’irriguer et la préparer à recevoir les semences. Ou en la fendant grâce aux bourgeons qui en émergent. Et les deux indications sont plausibles.

 

  1. La création des différentes espèces végétales et mentionner les classes principales qui représentent presque toutes les espèces de plantes à fleurs supérieures et qui forment la principale alimentation de l’homme et de ses bêtes, telles que les céréales, les vignobles et les légumes, l’olive et les palmiers, les jardins touffus, les fruits et herbage ;

 

  1. Présenter l’analogie entre la ressuscitation des plantes à partir de la terre inerte et celle de l’homme à partir de la terre également ;

 

  1. Indiquer l’essence de la vie et de la mort et par la suite celle de la résurrection et le jugement ;

 

Chacune de ces indications nécessite que l’on s’y intéresse, mais je me contenterai de traiter uniquement le deuxième point de ma liste d’indications qui est stipulé par les versets 24 à 32 de la sourate. Mais avant cela, j’estime qu’il est nécessaire de faire une brève présentation des différentes interprétations des versets faites par différents exégètes.

 

Interprétations des exégètes de ces paroles d’Allah (que Son nom soit exalté)

–ce qui peut être traduit comme : «24. Que l’homme considère donc sa nourriture, 25. C’est Nous qui versons l’eau abondante, 26. puis Nous fendons la terre par fissures 27. et y faisons pousser grains, 28. vignobles et légumes, 29. oliviers et palmiers, 30. jardins touffus, 31. fruits et herbages, 32. pour votre jouissance vous et vos bestiaux. » (TSC, ‘Abassa’ ‘Il S’est Renfrogné’ : 24-32).

 

Selon Ibn Kâthîr : l’expression ‘Que l’homme considère donc sa nourriture’ indique la gratitude et présente l’analogie entre la ressuscitation des plantes à partir de la terre morte et celle du corps humain de la poussière après qu’il soit transformé en os puis en terre. ‘C’est Nous qui versons l’eau abondante’ c’est à dire du ciel sur la terre ; ‘ puis Nous fendons la terre par fissures’ pour indiquer qu’ Allah a fait absorber cette eau par la terre et l’y a stockée pour ensuite faire pousser les plantes et les faire émerger de la terre. ‘et y faisons pousser grains. vignobles et légumes’, où les grains indiquent tout ce qui est produits céréaliers, quant aux vignobles, ils sont connus, et les légumes ici indiquent la luzerne (fourrage) que les bêtes mangent fraîche, appelée aussi ‘Qât’ ; et ‘ oliviers’ l’aliment connu, tout comme son jus, mangé au petit-déjeuner et utilisé comme huile ; ‘et palmiers’ consommés comme Balah, Busr, Rutab et Tamr, Nayi' (cru) et Matbukh (cuit), toutes des variétés de textures des dattes ‘fraîches ou sèches’ desquelles on extrait également du jus et du vinaigre ; ‘ jardins touffus’ désignent vergers et jardins aux palmiers généreux et fournis ou encore tout ce qui est enchevêtré ou encore les arbres à l’ombre desquels on peut s’abriter ou aux troncs épais ; ‘fruits et herbages’, les fruits sont tout ce qu’on consomme comme baies etc. ou tout ce qui se mange frais, et les herbages sont tout ce qui germe de la terre et tout ce que les bêtes et non les humains consomment (herbes de pâturage). ‘Pour votre jouissance vous et vos bestiaux’ : c’est à dire comme moyen de subsistance pour vous et votre bétail dans cette vie jusqu’au jour du jugement dernier.

 

Toutes les autres exégèses ont donné à peu près la même interprétation aux versets, il n’est donc pas nécessaire de les indiquer malgré la valeur de chacune d’entre elles.

 

Indications scientifiques dans les versets

Premièrement : ‘Que l’homme considère donc sa nourriture’ (TSC, ‘Abassa : Il S’est Renfrogné : 24).

L’alimentation de l’homme était composée essentiellement de végétaux, et c’est la raison pour laquelle les versets parlent de verser de l’eau du ciel d’une manière abondante, de faire fendre la terre par fissures comme ils indiquent les plantes et fruits qui représentent ceux dont l’homme a besoin en matière de végétaux. Cette alimentation végétale sous-entend en même temps l’alimentation à base animale, puisque les viandes que l’homme consomme proviennent des animaux qui se nourrissent de plantes et de fruits.

 

Les aliments sont la source d’énergie nécessaire pour les différentes fonctions du corps humain, pour maintenir sa température et pour générer les cellules et tissus nécessaires pendant les différentes étapes de son développement et pour régénérer ce qui se perd.

 

Le corps humain pour survivre a besoin d’air, d’eau et d’aliments. S’il vient à manquer d’air pour quelques minutes il peut mourir asphyxié, et s’il vient à manquer d’eau, il peut survivre pour quelques jours et en l’absence de nourriture, il peut survivre pendant des semaines entières mais il perdra du poids et sa santé se dégradera s’il ne compense pas au plus vite ce qu’il a perdu.

 

Dans son alimentation, l’homme a besoin des éléments suivants :

 

  1. Les carbohydrates ou hydrates de carbone: se sont d’importants composés organiques dont les particules se forment à partir de l’union des atomes de carbone avec des atomes d’oxygène et d’hydrogène proportionnellement à leurs quantités présentes dans l’eau. Les carbohydrates sont présents dans les végétaux et les animaux sous plusieurs formes. La forme la plus classique étant les sucres simples ou primaires, tels que le glucose ou sucre de raisin et le fructose ou sucre de fruits. Ces sucres simples peuvent s’unir entre eux grâce à certaines liaisons spéciales et former des sucres secondaires, tels que le sucre de canne et de betterave (sucrose), le sucre d’orge (maltose) et le sucre laitier (lactose). Ils peuvent également former des sucres tertiaires tels que le raffinose, ou encore d’autres sucres tels que l’amidon et la cellulose. L’amidon est présent dans plusieurs plantes au niveau de leurs graines ou leurs tubercules sous forme de réserves et dans plusieurs de leurs fruits. Alors que la cellulose est présente dans les parois des cellules végétales et elle est également présente dans le foin, le bois, le jute, le coton et dans les différentes classes de légumineuses.

 

  1. Les protéines : se sont des composés organiques dont les particules gigantesques sont formées à partir de l’union d’atomes de carbone avec des atomes d’hydrogène, d’oxygène et de nitrogène, et certaines particules sont composées d’atomes de soufre ou de phosphore. Ces éléments se trouvent dans de longues chaînes d’acides aminés. Vingt acides aminés sont nécessaires pour construire une protéine, et ils s’unissent entre eux par des liaisons spéciales appelées liaisons peptidiques où la partie protéinique s’enroule sous forme d’une hélice. Il existe des formes simples de protéines composées uniquement d’acides aminés et des formes complexes constituées d’autres composés chimiques. Les protéines se trouvent dans les tissus des êtres vivants et dans leurs protoplasmes, et elles jouent un rôle important dans les fonctions vitales de ces derniers. Elles participent aux fonctions de motricité et de renforcement au niveau des os et des muscles, à celles de transport et de communication au niveau des nerfs, à la fonction de l’encodage du code génétique et à celle de catalyse des différentes réactions telles que la sécrétion des enzymes et de certaines hormones.

 

  1. Les huiles et les lipides : ils sont essentiellement formés à partir de l’union d’atomes de carbone avec des atomes d’hydrogène et d’oxygène avec des taux supérieurs à ceux existant dans l’eau et dans les carbohydrates. En plus de ces atomes, certains lipides comportent du phosphore et du nitrogène. Les lipides et les graisses ont une composition chimique similaire. Si cette dernière reste à l’état liquide après exposition à une température de vingt degrés celcius, on l’appelle une huile, et si elle reste glaireuse et consistante, on l’appelle graisse. Les graisses sont connues sous le nom de glycérides parce qu’elles sont formées de l’union entre certains acides gras et la glycérine. Les cires sont également considérées, tout comme les huiles et les graisses, comme des lipides. Certains fruits tels que les olives, le sésame, les cacahuètes, les graines de sauge, le ricin, les graines de lin, les graines de coton, les graines de tournesol, les fruits des palmiers à huile, les noix de coco et certaines céréales telles que le blé, le maïs et le riz constituent l’une des sources importantes d’huiles végétales.

 

Tous ces éléments, carbohydrates, lipides et protéines qui entrent dans la composition des aliments, sont d’une telle précision, d’ordre et de complexité qu’il est impossible qu’ils se soient formés tout seuls ou par pur hasard. Ils sont la preuve de l’infinité de la puissance divine, de la perfection et de la précision de la création. Et c’est la raison pour laquelle il fallait attirer l’attention de l’homme sur sa nourriture !

Deuxièmement : ‘C’est Nous qui versons l’eau abondante’ (TSC, ‘Abassa : Il S’est Renfrogné : 25).

Le fait de verser l’eau veut indiquer une action verticale. C’est à dire que l’eau est versée du ciel comme un torrent, et le versé ici c’est l’eau de pluie. Et sans l’existence du cycle d’eau autour de la terre, toute l’eau de la terre serait périmée. L’eau est également source de vie pour des milliards d’être vivants.

 

La couche aqueuse de la terre est estimée à environ 1,4 milliard de Km3 d’eau dont 380 000 Km3 s’évaporent chaque année pour être redistribués encore une fois sur la terre sous forme de pluie, selon la Sagesse, le Savoir et la Puissance divine. Et nul ne peut contrôler ce cycle d’eau sur terre sauf Allah (que Son nom soit exalté), et nul ne peut faire tomber une seule goutte d’eau du ciel quand et où il veut. Ainsi, l’indication au fait de faire descendre l’eau du ciel dans les versets est l’une des preuves tangibles de la Puissance divine.

Troisièmement : ‘puis Nous fendons la terre par fissures’ (TSC, ‘Abassa : Il S’est Renfrogné : 26).

Par ‘fissure’ on désigne la longue ouverture verticale faite dans un objet. Et dans le verset, le terme ‘fendre’ désigne l’érosion verticale provoquée par la pluie quand elle tombe à torrent. Il a été prouvé que l’eau de pluie peut provoquer des fissures dont la profondeur peut varier entre quelques mètres à deux cents mètres. Ce qui facilite, l’infiltration de l’eau à travers les roches perméables et la formation de réserves d’eau sous sa surface, et permet le renouvellement de sa fraîcheur et de sa contenance en oxygène.

Et à chaque fois que ces fissures, causées par cette érosion verticale des averses, rencontrent d’autres failles et fissures ainsi que les niveaux de stratification des roches sédimentaires et les grottes de fusion dans les roches calcaires et salines et toutes les crevasses, couloirs, tunnels et culots dont la longueur peut atteindre des dizaines de kilomètres, l’érosion des roches est alors facilitée et l’eau est stockée sous la surface de la terre.

 

Cette eau stockée joue un rôle important dans l’élargissement de ces fissures grâce à la désagrégation mécanique (sous l’effet du gel par exemple), à l’érosion due aux être vivants et à l’érosion chimique (fonte, carburation, substitution, liquéfaction et oxydation) qui affaiblissent la cohésion des roches et les pousse à se rompre et à s’émietter pour former le sol.

Les réserves en eau jouent également un rôle important dans l’approvisionnement en eau et en matières nutritives à toute la flore.

 

Cette dernière interprétation me paraît la plus plausible puisque le terme ‘fendre’ est suivi de celui qui désigne les averses brutales. Mais Allah Seul sait.

Cependant, il n’est pas impossible que l’expression ‘fendre la terre’, dans le verset, désigne les fissures formées en surface et qui sont dues au mélange de l’eau de pluie avec le terreau.

 

La terre agricole est principalement composée de minerais argileux qui sont, quant à eux, essentiellement composés de silicates d’aluminium répartis en couches fines successives. Ces derniers absorbent facilement l’eau qui les fait gonfler, ce qui entraîne un débitage superficiel en écailles ou en copeaux des argiles à travers lesquelles les tiges des plantes, issues de graines semées, émergent vers la surface.

Cette action est facilitée grâce à l’absorption par l’eau de l’air contenu entre les écailles d’argile, par le mouvement Brownien des particules colloïdales présentes dans les minerais argileux, par la force de répulsion entre les particules électriques de même nature présentes à la surface de ces minerais et entre ces dernières et l’eau à molécules bipolaires, ainsi que par l’activité de toutes les formes de vies présentes dans le sol et qui sont représentées par des milliards d’êtres vivants tels que les graines, les œufs de certains animaux ou leurs larves, et certaines bactéries et champignons qui, au contact de l’eau, deviennent actifs. Les réserves du sol en êtres vivants sont très variées et elles sont composées aussi bien d’êtres microscopiques que de vertébrés. Et la force du processus de germination est l’une des forces les plus considérables.

Quatrièmement : ‘27. et y faisons pousser grains, 28. vignobles et légumes, 29. oliviers et palmiers, 30. jardins touffus, 31. fruits et herbages, 32. pour votre jouissance vous et vos bestiaux. » (TSC, ‘Abassa’ ‘Il S’est Renfrogné’ : 27-32).

Ces versets indiquent tout ce dont l’homme et son bétail ont besoin pour se nourrir.

 

  1. Le terme ‘grains’ désigne toutes les espèces de céréales telles que le blé, l’orge, le maïs et le riz. Elles font partie des plantes céréalières monocotylédones qui font partie de la famille des graminées, l’une des familles les plus importantes d’un point de vue économique pour l’homme et ses bêtes car elle comporte plusieurs herbes de pâturage et elle est considérée comme l’espèce la plus cultivée sur terre.

 

  1. Les‘ vignobles’, quant à eux, désignent les raisins qui appartiennent à la famille des 'Vitaceae' qui se divise en onze genres et où on compte plus de six cents espèces.

 

  1. Les ‘ légumes’ ou encore ‘Quadb’ qui désignent tout ce qui est fourrage frais, tel que la luzerne et le pâturin, pour le bétail et les bêtes de somme. Le mot ‘Quadb’ en arabe désigne tout ce qui est taillé et recepé.

 

  1. Les ‘oliviers et palmiers’. Les olives issues de cet arbre béni représentent la famille des ‘Oléacées’ qui compte vingt-deux genres composés de plus de cinq cents espèces de plantes. Les palmiers, quant à eux, appartiennent à la famille des ‘Palmae’ qui compte environ deux cents genres et plus de quatre mille espèces d’arbres, d’arbustes et de plantes grimpantes présentes dans les régions tropicales et tempérées.

 

  1. Des ‘jardins touffus’ ou encore des vergers. Le terme ‘touffus’ est pour montrer que les arbres dans ces jardins sont grandioses, aux branches enchevêtrées.

 

  1. Les ‘fruits et herbages : les fruits sont tous les produits frais au goût sucré dont l’homme jouit. En arabe, le verbe ‘TaFakahâ’ est synonyme des verbes prendre plaisir et jouir de la chose. Et les fruits ou ‘fakihâ’ désignent tous les fruits sauf les raisins et les grenadines. Les ‘herbages’ regroupent tout ce qui est pâturin et herbes et tout ce que le bétail et les bêtes de somme consomment frais ou séché, tels que le foin et le fourrage. Le terme est plus général que ‘Quadb’ ou ‘légumes’. Ainsi, les versets se terminent par ces paroles divines –ce qui peut être traduit comme : ‘pour votre jouissance vous et vos bestiaux’ (TSC, ‘Abassa’ ‘Il S’est Renfrogné’ : 32).

 

Ces vérités scientifiques ne sont devenues connues qu’au vingtième siècle, et leur existence dans le Saint Coran depuis plus de quatorze siècles prouve à quiconque, qui a du discernement, que le Coran est bien la parole d’Allah le Créateur, et confirme la véracité de la prophétie et du message du dernier des messagers. Que les prières et les saluts soient sur lui ainsi que sur sa famille et ses compagnons et sur ceux qui ont suivi sa voie et qui ont invoqué Allah comme lui, jusqu’au jour du jugement dernier. Louanges à Allah Seigneur des univers.

 

 



[1]  Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le plus connu jusqu'à présent de la sourate sus mentionnée.

[2] Makkiya : Se dit de toutes les Sourates qui ont été révélées à Mekkah (NdT)

 

[3] Basmalah: “Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le très Miséricordieux’ c’est le premier verset du Coran, elle préface toutes les Sourates du Coran sauf le Chapitre 9. (NdT)

 

[4] Da’wa : prêche, appel, invitation à suivre le droit chemin et/ou à embrasser l’Islam (NdT)

 

[5] Quorachi : membre de la tribu ‘Quraych’, l’une des tribus de la Mecque. (NdT)

[6] Ambassadeurs: les Anges. Autre sens: scribes. (NdT)

[7] Bataille Al-Qadisiya eut lieu en l'an 14 de l'Hégire, pendant le règne du calife Omar Ibn Al-Khattab entre l’armée Perse et l’armée muslmane. (NdT)

 

[8] D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), Hadith numéro 5253 dans le Sahîh de Muslim.

 

[9] Catégorie de Hadith relatée d’après les Paroles de Dieu. (NdT)

 

[10] D'après Zayd ibn Khâlid Al-Juhanî (qu'Allah soit satisfait de lui), Hadith numéro 104 dans le Sahîh de Muslim

 



27/07/2011
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