ISLAM SELON LE CORAN ET LA SUNNA

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L'EPREUVE EST UN BIENFAIT D'ALLAH (AL QADI 'IYAD)

Al Qâdî 'Iyâd Ibn Mûsâ Al Yahsubî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :

« Le spécialiste du hadîth Al Qâdî Abû 'Alî Al Hâfiz nous a rapporté d'après une chaîne de transmetteurs remontant jusqu'à Mus'ab Ibn Sa'd que son père a dit : « J'ai dit : « Ô Messager d'Allâh ! Quel est l'homme le plus éprouvé ? » Il me répondit : « Ce sont d'abord les Prophètes, puis viennent ensuite les hommes vertueux, les uns après les autres dans un ordre dégressif. Chaque homme est éprouvé selon le degré de sa foi, et les épreuves ne quittent pas le serviteur jusqu'à ce qu'il marche sur la terre sans avoir le moindre péché. »

Ceci est en conformité à la Parole Divine : « Combien de Prophètes, suivis d'un grand nombre de disciples, ont combattu pour défendre la Cause d'Allâh, sans jamais se laisser abattre par les épreuves, ni faiblir ni abandonner la lutte ! Allâh aime les gens persévérants. Les seuls mots qu'ils répétaient étaient les suivants : « Seigneur ! Pardonne-nous nos péchés et nos excès , affermis nos pas et accorde-nous la victoire sur les infidèles ! » Allâh leur accorda donc la récompense de ce monde et la belle récompense de la vie future, car Allâh aime les gens bienfaisants. » [Sourate 3 - Versets 146 à 148].

Et Abû Hurayrah rapporta aussi : « Les épreuves ne cessent d'accabler le croyant ou la croyante dans sa personne, ses enfants et ses biens jusqu'à ce qu'il rencontre Allâh sans avoir le moindre péché sur son compte. »

Anas rapporta également que le Prophète (que La Grâce et La Paix d'Allâh soient sur lui) a dit : « Lorsqu'Allâh veut du bien pour Son serviteur, Il hâte pour lui le châtiment dans le bas-monde, et lorsqu'Allâh veut du mal à Son serviteur, Il S'abstient de sévir contre son péché jusqu'à ce qu'il en réponde devant Lui au jour de la résurrection. »

Il est dit dans un autre hadîth :« Lorsqu'Allâh aime un serviteur, Il l'éprouve pour entendre ses implorations. »

Et As Samarqandî rapporta quant à lui que plus l'homme est honoré par Allâh (qu'Il soit exalté) plus ses épreuves sont dures. Ceci afin de manifester son mérite et de mériter la récompense, conformément à ce qu'on rapporte sur Luqmân le sage qui a dit : « Ô mon fils ! L'or et l'argent sont testés grâce au feu, et le croyant est testé par les épreuves ! »

[...] Anas rapporta quant à lui que le Prophète (que La Grâce et La Paix d'Allâh soient sur lui) a dit : « L'immensité de la récompense accompagne la gravité des épreuves. Et lorsqu'Allâh aime un peuple, il l'éprouve. Celui qui en est heureux bénéficiera alors de Son agrément, tandis que celui qui en est énervé n'obtiendra que Son courroux. »

A ce titre, les commentateurs du Qur°ân disent à propos de l'interprétation de la Parole Divine : « Quiconque fait le mal sera rétribué en conséquence » [Sourate 4 - Verset 123]. qu'elle signifie que le musulman est sanctionné par les épreuves de ce bas-monde afin qu'elles lui servent d'expiation. Et c'est ce qu'on rapporta également de la part de 'Âïshah, °Ubay [Ibn Ka'b] et Mujâhid.

De même, Abû Hurayrah rapporta que le Prophète (que La Grâce et La Paix d'Allâh soient sur lui) a dit : « Allâh éprouve celui à qui Il veut du bien. "

Et Il (que La Grâce et La Paix d'Allâh soient sur lui) a dit aussi dans une autre version rapporté d'après 'Âïshah : « Pour chaque malheur dont le musulman est touché, Allâh le purifie de ses péchés, et ceci quand bien même il ne s'agirait que d'une simple épine qui le piquerait. » Et il a dit aussi dans une version rapportée par Abû Sa'îd [Al Khudrî] : « Pour chaque malheur qui frappe un musulman, que ce soit une fatigue, une maladie, un souci, une tristesse, une nuisance ou une affliction, et quand bien même il ne s'agirait que d'une épine qui le piquerait, Allâh le purifie de ses fautes. »

De même, il est dit dans un hadîth rapporté par Ibn Mas'ûd : « Chaque fois qu'un musulman est touché par une épreuve, Allâh le débarrasse de ses fautes. »

Il y a également une autre raison derrière le fait qu'Allâh expose leurs corps aux maladies puis les soumet à la succession des douleurs et à leur paroxysme au moment de la mort. Ceci arrive afin d'affaiblir la puissance de leurs âmes charnelles (an nafs) et rendre leur extirpation facile lors de l'agonie ; et également afin de leur alléger les affres de la mort suite à l'avancement de la maladie, la faiblesse générale du corps et de l'âme charnelle.

Ceci contrairement à la mort subite telle qu'on peut la voir à travers la diversité des états des mourants, que ce soit dans la rigueur ou la douceur, la difficulté ou la facilité. Le Prophète (que La Grâce et La Paix d'Allâh soient sur lui) a dit : « Le croyant est semblable à l'herbe tendre que le vent retourne dans tous les sens. » Et dans une autre version rapportée par Abû Hurayrah : « Partout où le vent lui vient, il la retourne. Lorsque le vent cesse, elle se redresse. Il en va de même pour le croyant devant les épreuves. Quant au mécréant, il est semblable à l'arbre robuste qui reste droit jusqu'à ce qu'Allâh le brise. »

Cela signifie que le croyant s'expose aux épreuves et aux maladies tout en agréant les décrets d'Allâh (qu'Il soit exalté) tout en restant doux et aimable en raison de son contentement [à l'égard du décret d'Allâh] et de son éloignement de toute révolte. Ils est alors semblable à l'herbe tendre exposée aux vents et sa soumission à leur souffle.

Ainsi, lorsqu'Allâh débarrasse le croyant des vents des épreuves et qu'il se redresse en bonne santé, à l'instar de l'herbe qui se redresse après les intempéries, il rend grâce à son Seigneur en reconnaissant Ses bienfaits pour l'avoir débarrassé de Ses épreuves et en espérant Sa miséricorde et Sa récompense. Il ne ressent ainsi aucune difficulté devant la maladie puis l'arrivée de la mort et ne subit pas ses affres, car il est habitué aux douleurs et aux souffrances. Il sait ce qu'elles rapportent comme récompense, tellement il a habitué son âme aux épreuves et l'a rendu maléable et obéissante face à la succession des maladies et leur rigueur ; contrairement au mécréant qui est épargné dans la plupart des cas et jouit de la bonne santé de son corps, tout comme l'arbre robuste. Ceci jusqu'à ce qu'Allâh veuille sa perte, le brisant subitement, sans prévenir, et le ravit soudainement sans aucune indulgence ni bienveillance […] »

Fin de citation.

Source : Ash Shifâ° Bi Ta'rîf Huqûq Il Mustafâ° du Qâdî 'Iyâd Ibn Mûsâ Al Yahsubî (qu'Allâh lui fasse miséricorde).



22/03/2013
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