le comportement avec les parents
C’est un sujet très important au vu de la place qu’occupent les parents dans la vie du musulman, comme nous le verrons dans les textes coraniques et ahadith du Prophète .
Il nous recommande de nous comporter de la meilleure façon envers les parents, avec une bienveillance exigée par Allâh car ceci fait partie de l’adoration que chacun d’entre nous doit à son Créateur.
Nous allons tout d’abord parler de certains textes et traditions qui nous appellent à concevoir la place des parents pour le musulman.
Ceci dit, je rappelle à mes frères et à moi-même que le plus important après avoir lu un texte du Coran, un hadith ou après avoir entendu une parole qui nous appelle à respecter les parents (leur obéir et leur faire du bien), c’est d’appliquer cela.
Les relations entre parents et enfants ont beaucoup changé, ces dernières décennies surtout, comme le Prophète l’avait prédit dans un hadith qui parle de la désobéissance qui apparaîtra au sein de la communauté musulmane.
Ceci a touché malheureusement beaucoup de foyers musulmans et les conséquences en sont très graves car une fois que la relation parents/enfants est altérée et touchée par la mésentente et le manque de respect, c’est toute la communauté musulmane qui est touchée et ce sont les générations futures qui vont en payer le prix.
Allâh dès la Sourate al-Baqarah, parle de cette obéissance aux parents, de l’adoration d’Allâh qui est attachée à l’obéissance aux parents.
Abdallâh ibn al Abbas en lisant le Coran a fait une remarque et a dit : « Trois versets ont été révélés au Prophète joints à trois sujets et Allâh n’accepte pas une partie de ces versets sauf si on accomplit l’autre partie. »
Alors il a cité les trois versets en question :
« Obéissez à Allâh et obéissez au Prophète » [Sourate 3, verset 132]
« Accomplissez la prière et acquittez vous de la zakat » [Sourate 2, verset 110]
« Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents.» [Sourate 31, verset 14]
Allâh a lié le Tawhid au bon comportement envers les parents :
« [...] et ton Seigneur a décrété : N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : "Fi !" et ne les brusques pas, mais adresses-leur des paroles respectueuses.» [Sourate 7, verset 23]
Dans un hadith il est dit que le Paradis est au pied des mères. Ceci est une image de l’obéissance que chacun de nous doit à sa mère. La place de la mère est très importante par rapport à celle du père mais cela ne veut pas dire que l’on doit obéir à l’un et pas à l’autre.
Allâh , par l’intermédiaire de Son Prophète , dit que la satisfaction d’Allâh se trouve dans la satisfaction des parents.
Donc si tu veux qu’Allâh soit satisfait de toi, tu dois satisfaire tes parents, par le bon comportement et en leur obéissant. Et dans la suite du hadith il dit « et la colère d’Allâh se trouve dans la colère des parents ».
L’obéissance aux parents est un des plus grands chemins qui mène au Paradis.
La plus importante adoration en islam est la prière et le sommet de l’islam c’est le jihad. Ainsi, dans un hadith le Prophète a rassemblé les deux :
Abdullâh ibnu Mas’ud rapporte qu’il vint voir le Prophète et lui demanda : « Ô Prophète, quelles sont les meilleures œuvres au regard d’Allâh ? » Il lui répondit : « La prière accomplie à son heure, la bonté envers les parents, le jihad dans le sentier d’Allâh.» [Rapporté par Al-Bukhari]
Abdullâh ibnu Amr ibnu ‘As rapporte qu’un homme vint voir le Prophète et lui dit :
« Ô Envoyé d’Allâh, je m’engage à faire le jihad et à faire hijra.» Le Prophètelui demanda pourquoi voulait- il s’engager dans ces deux actions. Le Compagnon répondit qu’il voulait être récompensé par Allâh. Alors le Prophète lui demanda si l’un de ses parents était encore vivant. Le Compagnon répondit que tous les deux l’étaient encore. Le Prophète lui dit : « Retournes chez tes parents et montres-toi bon à leur égard. » [Rapporté par Muslim]
Le Prophète nous montre dans un cas où le jihad n’est pas une obligation individuelle, la bonté envers les parents est placée à un degré plus élevé.
Malheureusement, à un certain âge, beaucoup de jeunes veulent, comme on le dit, « profiter de la vie ». Ils disent que leurs parents ayant fait leur vie, ayant profité de leur jeunesse, c’est à eux aujourd’hui de faire la leur sans avoir à en rendre compte à leurs parents. Ils disent vouloir « profiter de la vie » sans avoir à être surveillé par leur père. Ceci est un grand péché pour le musulman.
Normalement, entre les parents et les enfants, il y a une relation de miséricorde, « rahma », c’est une relation de responsabilité de la part des parents envers leurs enfants.
C’est une relation d’adoration d’Allâh qui nous appelle à obéir aux parents et non pas à être leurs adversaires, dans des situations où les enfants sont d’un côté et les parents de l’autre.
Où à chaque fois que le père donne un conseil à son fils ou à sa fille, l’enfant refuse ce conseil ou se montre agressif (notamment à l’égard de la mère qui est plus faible que le père) en haussant la voix, en claquant les portes et même en frappant sa mère.
Le Prophète nous dit qu’un fils ne saurait s’acquitter de la dette qu’il a envers son père sauf s’il trouve son père réduit à l’esclavage et qu’il l’affranchit et lui rend sa liberté.
Un Compagnon a demandé au Prophète : « Ô Envoyé d’Allâh, qui est la personne qui a le plus droit à ma bienveillante compagnie ? » « Ta mère. » Le Compagnon demande : « Et ensuite, après ma mère? » « Ta mère. » Le compagnon demande encore : « Et ensuite, après ma mère ? » « Ta mère. » Le Compagnon demande encore : « Et ensuite ? » « Ton père. » [Rapporté par Al-Bukhari]
Le musulman doit à ses parents beaucoup de choses et même s’il passe toute sa vie à faire du bien à ses parents, et à leur donner tout ce qu’il a, il n’arrivera jamais à s’acquitter de la dette qu’il a envers ses parents et surtout par rapport à sa mère.
Abdullâh ibn Omarvit un jour, lors du pélerinage, un musulman prendre sa mère sur son dos et faire le tawwaf autour de la Kaaba. Alors, il appela cet homme et lui demanda qui était cette dame qu’il portait sur son dos. L’homme lui répondit que c’était sa mère et il demanda à ibn Omar s’il s’était acquitté ainsi de ses devoirs, de sa dette, vis-à-vis de sa mère. Abdullâh ibn Omar lui dit :
« Par Allâh ! Tu ne t’es même pas acquitté d’un seul cri que ta mère a poussé le jour où elle t’a mis au monde. »
Le musulman voit ses parents comme les seuls au monde qui l’aiment sans attendre de lui des biens matériels.
Les propres enfants du musulman, ses frères, ses sœurs, lorsqu’il arrivera à un âge avancé, préfèreront le voir mourir plutôt qu’il reste comme une charge pour eux. Mais si ce sont les parents qui ont un enfant malade, jamais ils ne souhaiteront la mort de leur enfant. Au contraire, ils ont cette miséricorde envers leurs enfants. Les seules personnes au monde qui souhaitent voir quelqu’un dans une situation meilleure que la leur, ce sont les parents.
Les frères entre eux se concurrencent, chacun veut être mieux que l’autre. Les enfants aiment être mieux que leurs parents. Seuls les parents aiment voir leurs enfants « mieux » qu’eux. Ils veulent toujours donner plus que ce qu’ils reçoivent de leurs enfants.
Donc, le fait de s’opposer à nos parents, de se comporter comme leurs adversaires est un grave péché que le Prophète considère comme étant un péché capital (kaba’ir).
Il a dit à ses compagnons : « Ne voulez-vous pas que j’attire votre attention sur les grands péchés ?» Les compagnons répondirent : « Bien sûr, ô Envoyé d’Allâh ». Alors le Prophète a cité en premier lieu : l’association à Allâh, puis la désobéissance aux parents. Il a cité en deuxième lieu, juste après l’associationnisme, la désobéissance aux parents.
Donc le musulman est appelé à se comporter de la meilleure des façons envers ses parents, et plus particulièrement lorsqu’ils sont âgés.
Lorsqu’ils sont jeunes (la quarantaine par exemple), ils n’ont pas vraiment besoin de nous car ils sont encore capables de travailler par eux-mêmes, la mère est encore capable de gérer sa maison, de gérer ses responsabilités, de même que le père.
C’est pour cela que Allâh dans un des versets qui parle des parents dit :
« Et ton Seigneur a décrété : N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les pères et mères : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : "Fi !" et ne les brusques pas, mais adresses-leur des paroles respectueuses. » [Sourate 17, verset 23]
Les parents âgés ont davantage besoin de cette miséricorde de la part de leurs enfants.
Pour ceux qui ont des parents âgés chez eux, c’est une opportunité qu’Allâh leur donne parce qu’Il les aime.
Car si le musulman en question traite ses parents de la meilleure des façons lorsqu’ils sont âgés, cela est un signe que cette personne ira in sha’a Allâh au Paradis.
Le Prophète a dit dans un hadith sahih :
«Qu’il soit humilié, qu’il soit humilié, qu’il soit humilié, celui qui a eu le bienfait d’avoir des parents âgés et malgré cela n’est pas rentré au Paradis.»
Tu es quelqu’un qui ne mérite pas le Paradis et tu seras toujours humilié.
En effet, à ce stade de leur vie les parents ont besoin de toi, ils deviennent très sensibles au moindre geste, à la moindre parole, ils pleurent, ils sont en colère. Ils interprètent les gestes, les paroles même si tu es sincère. Et s’ils ne pleurent pas par leurs yeux, leur cœur est blessé.
C’est pour cela qu’Allâh nous appelle à faire encore beaucoup plus d’efforts et à les supporter avec patience, ce qui n’est pas quelque chose de facile.
Mais il faut savoir que c’est un des meilleurs moyens de gagner le Paradis et la satisfaction d’Allâh . Et seul un croyant peut réaliser cet effort. Regardez d’ailleurs chez les non musulmans lorsque les parents atteignent un certain âge où ils les mettent. Déjà, l’enfant, à 18 ou 20 ans, quitte la maison et ne visite ses parents que rarement, pour Noël par exemple ou bien pire ne prend des nouvelles que pour savoir s’ils sont vivants ou morts afin de prendre son héritage.
Le musulman doit garder cette conception de la relation avec les parents. C’est une adoration faite pour Allâh que d’obéir aux parents. Le Prophète nous dit dans un hadith sahih que « n’entrera plus au Paradis celui qui désobéit aux parents.» [Rapporté par Al-Bukhari]
Celui qui fait la prière, la prière de la nuit, lis le Coran, fait plusieurs fois le Hajj… mais se comporte mal avec ses parents et leur désobéit, n’entrera alors pas au Paradis.
Il y a des péchés commis par le musulman pour lesquels Allâh retarde la punition pour l’au-delà mais celui qui désobéit à ses parents sera châtié dans cette vie avant de l’être dans l’au-delà.
L’Envoyé d’Allâh dans un hadith parle de celui qui insulte ses parents. Les compagnons présents s’étonnèrent et demandèrent comment un musulman peut insulter ses parents. Le Prophète répondit : « En insultant les parents des autres. » [Rapporté par Muslim]
En effet, si tu insultes les parents d’autrui, tu pousses l’autre à insulter les tiens, tu es donc la cause de ces insultes envers tes parents et tu es maudit par Allâh .
Que dire alors de celui qui insulte directement ses propres parents ? Que dire de celui qui les frappe ? Que dire de celui qui a une mère âgée qui a travaillé toute sa vie à la maison pour lui, pour le nourrir, le laver, le porter, qui l’a porté durant neuf mois dans son ventre, qui a supporté la souffrance, la fatigue ? Elle qui t’as donné tout ce qu’elle pouvait et même si tu es âgé de 40 ans, tu restes toujours un enfant pour elle comme pour ton père parce qu’ils t’aiment et pas parce qu’ils te sous-estiment.
Toi, un musulman qui a ce père, cette mère, devenus âgés, malades…Tu passes ton temps avec tes amis, tes enfants, tu ne passes les voir que une ou deux fois l’année et encore tu restes à peine quelques minutes.
C’est vrai chacun de nous a une vie avec des responsabilités en dehors de ses parents mais en aucun cas on ne doit pas oublier qu’ils ont une place que nul ne peut occuper.
Les parents présents, c’est l’unité familiale qui est présente, mais le jour où tu perds ton père et ta mère, c’est fini, chacun des frères et sœurs fait sa vie de son côté et ne se revoient plus que rarement.
Je le répète celui dont les parents sont à ses côtés, bénéficie d’un grand bienfait et il faut en profiter car on ne se rend compte de la valeur de leur présence qu’une fois qu’ils ne sont plus là. A ce moment-là, vous allez sentir un vide dans votre cœur que personne ne peut combler.
C’est pour cela que le musulman doit faire tout ce qu’il peut pour se comporter de la meilleure des façons avec ses parents car un jour il les perdra et il n’y aura personne qui l’aimera plus que ses parents.
Abû Hureira, ainsi que d’autres Compagnons , nous rapportent que le Prophète leur dit qu’un jour Jibril est venu et lui a dit : « Dis Amine ». Le Prophète a dit : « Amine ». Les Compagnons lorsqu’ils ont entendu le Prophète dire « Amine » lui ont demandé pourquoi. Le Prophète leur a répondu que Jibril était venu le voir en lui disant que celui qui a le bienfait d’avoir un père (ou une mère) âgé(e) ou bien les deux et qu’il ne rentre pas au Paradis alors qu’il soit écarté d’Allâh et de Sa miséricorde.
Donc la désobéissance envers les parents est un grand péché, et ce, que les parents soient des musulmans pratiquant bien la religion ou ne pratiquant pas. Cela vaut aussi pour les parents non-musulmans.
Dans les trois cas il faut se comporter de la meilleure des façons mais si les parents nous poussent à la désobéissance à Allâh alors on ne doit pas leur obéir pour obéir à Allâh . Mais leur désobéir ne veut pas dire hausser la voix sur eux, les insulter ou leur faire du mal.
Il faut refuser de leur obéir lorsqu’il s’agit de commettre un péché mais en se comportant toujours avec eux de la meilleure des façons, celle d’un croyant.
Allâh nous dit dans le Saint Coran :
« Nous avons commandé à l'homme [la bienfaisance envers] ses père et mère; sa mère l'a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans.
" Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous deux te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais restes avec eux ici-bas de façon convenable.
Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez. »
[Sourate 31, versets 14-15]
S’ils ne pratiquent pas, on est obligé de les conseiller, de leur montrer le droit chemin mais il faut le faire par la bonne parole, la sagesse, la patience.
Je vais citer un exemple que normalement chacun de nous doit connaître et qui se trouve dans le Coran. Il s’agit de l’exemple d’Ibrahim .
Il était musulman et son père était mécréant. Ibrahim était un jeune qui voyait sa communauté, son peuple adorer des statues et qui s’est révolté contre cet associationnisme. Ibrahim est allé vers son père pour lui montrer la vérité et Allâh a « gravé » ces paroles dans le Coran, ce dialogue entre un fils musulman et un père non musulman.
Je vais citer quelques passages :
Dans la Sourate Maryam, Allâh dit :
« Et mentionne dans le Livre, Abraham C'était un très véridique et un Prophète. Lorsqu'il dit à son père : "Ô mon père, pourquoi adores-tu ce qui n'entend ni ne voit, et ne te profite en rien ? Ô mon père, il m'est venu de la science ce que tu n'as pas reçu; suis-moi, donc, je te guiderai sur une voie droite. Ô mon père, n'adore pas le Diable, car le Diable désobéit au Tout Miséricordieux.
Ô mon père, je crains qu'un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du Diable ». Il dit : "Ô Abraham, aurais-tu du dédain pour mes divinités ? Si tu ne cesses pas, certes je te lapiderai, éloignes-toi de moi pour bien longtemps. » [Sourate 19, verset 41 à 47]
Ibrahim parle à son père avec tendresse, patience, affection et son père lui répond par l’agressivité au point de le menacer de le faire lapider et de lui dire de quitter sa maison.
Allâh nous montre donc des exemples dans le Coran pour nous inciter à suivre le comportement des meilleurs des hommes qui sont les prophètes.
L’un des premiers prophètes qui est Nuh , a souffert à cause de son peuple pendant 950 ans, années durant lesquelles il l’a appelé à l’Islam. Ce peuple qui en grande majorité a refusé de suivre la vérité. , Noé / Nuh , comme le cite Allâh dans le Coran, a fait des invocations et dans celles-ci, il n’a pas oublié ses parents :
« Seigneur ! Pardonnes-moi, et à mes père et mère et à celui qui entre dans ma demeure croyante, ainsi qu'aux croyants et croyantes; et ne fait croître les injustes qu'en perdition.» [Sourate 71, verset 28]
Ibrahim lui aussi demanda à Allâh pardon pour ses parents avant qu’Allâh ne le lui interdise, son père devenu mécréant. Comme nous le verrons plus loin, Salomon / Souleïman implora lui aussi Allâh pour ses parents. Ceci est la voie des prophètes.
Le musulman ne doit pas oublier en faisant sa vie, qu’il soit marié ou père de famille, qu’il a des devoirs vis-à-vis de ses parents durant leur vie, qui consistent à se comporter de la meilleure façon avec eux.
C’est de les aimer, de les respecter, d’être humble envers eux et de leur obéir tant qu’ils ordonnent de faire le bien et le licite… Allâh dit à ce sujet dans le Coran :
« Et ton Seigneur a décrété : N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : "Fi !" et ne les brusques pas, mais adresses-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde; abaisses pour eux l'aile de l'humilité; et dis : Ô mon Seigneur, fais-leur; à tous deux; miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit.» [Sourate 17, versets 23-24]
Tu dois protéger tes parents comme si tu avais des ailes, en les abaissant sur eux pour leur donner cette chaleur et cet amour que tu leur dois.
C’est une adoration pour Allâh.
Si on ne prend pas cela comme une adoration, comme un signe de foi, eh bien même si l’on essaie de faire cet effort pendant quelques temps, un jour on s’en lassera et on baissera les bras, puis on quittera ses parents.
Le seul moyen de garder un bon comportement envers ses parents c’est de prendre cela comme une adoration et de garder à l’esprit qu’Allâh qui m’a créé va me rappeler à Lui et m’interrogera sur cela.
Et que je sois certain que si je me comporte de la meilleure des façons avec mes parents, Allâh me donnera des enfants qui se comporteront à leur tour de la meilleure des façons envers moi.
Et si je me comporte d’une mauvaise façon avec mes parents, alors mes enfants feront de même avec moi.
Allâh décrit Yahya dans le coran et dit à son sujet :
« Ô Yahya, tiens fermement au Livre (la Thora) ! Nous lui donnâmes la sagesse alors qu'il était enfant, ainsi que la tendresse de Notre part et la pureté. Il était pieux et dévoué envers ses père et mère; et ne fut ni violent ni désobéissant. » [Sourate 19, versets 12-14]
Souleïman n’oublia pas ses parents dans ses invocations :
« [...] Permets-moi Seigneur, de rendre grâce pour le bienfait dont Tu m'as comblé ainsi que mes père et mère, et que je fasse une bonne oeuvre que tu agrées et fais-moi entrer, par Ta miséricorde, parmi Tes serviteurs vertueux. » [Sourate 27, verset 19]
Nous aussi dans nos prières, ne devons pas oublier nos parents ; dans nos prosternations, nous devons, avec un cœur ouvert, avec amour, faire des invocations en leur faveur. Même après leur mort, nous avons des devoirs envers eux. C’est de prier Allâh à chaque prière, à chaque moment où l’on a l’occasion d’implorer le pardon pour eux, il faut le faire car à ce moment là, ils ont plus besoin de nous que durant leur vie.
Le Prophète a dit qu’à chacun de nous Allâh a donné deux anges qui comptent les bonnes actions et les mauvaises et au moment de notre mort, ces comptes s’arrêtent. Mais il y a des moyens pour gagner encore des hassanate, même après la mort et parmi ceux-ci il y a l’enfant pieux qui demande le pardon pour ses parents.
L’enfant peut aussi faire du bien en gardant le lien avec les proches des parents : les oncles, tantes. C’est un signe d’amour, de respect pour tes parents.
Abdullah Ibnu Omar avait l’habitude d’aller à La Mecque pour faire le pèlerinage. Il avait un âne sur lequel il se reposait lorsqu’il était fatigué et un turban pour se protéger la tête…Il rencontra un jour un bédouin sur le trajet à qui il demanda s’il n’était pas un tel fils de un tel. Le bédouin lui répondit que cela était exact. Alors Ibnu Omar lui offrit son âne et son turban. Un compagnon de Ibnu Omar vint et lui demanda pourquoi il avait fait cela. Il lui dit : « Le père du bédouin était un ami de mon père et j’ai entendu le Prophète dire que parmi la perfection de la bienveillance envers les parents, il y avait le fait de respecter les amis de son père et de sa mère. » [Rapporté par Muslim]
Un tabi’in qui s’appelle Ouways ibnu Amir al Qaranî n’était ni connu, ni riche, quelqu’un d’oublié, quelqu’un qui se contentait du peu qu’il avait. Il avait une mère. Il ne faisait pas partie des compagnons du Prophète mais le Prophète avait parlé de cet homme à ses compagnons. Et il dit à Omar ibnu Khattab : « Un jour, un homme qui s’appelle Ouways ibnu Amir al Qaranî qui vient de la tribu de Mourad venant de la tribu de Qaran au Yémen, viendra à Médine. Il aura été touché par la lèpre puis en aura guéri sauf sur une partie de son corps de la taille d’un dirham. Demandes–lui lorsque tu le verras qu’il fasse des invocations en ta faveur car c’est quelqu’un qui a une grande piété filiale, une grande bonté envers sa mère. ».
Un jour, lorsque Omar ibnu Khattab était calife, un groupe de yéménites vint à Médine. Omar ibnu Khattab les appela et leur demanda si parmi eux il y avait Ouways ibn Amir al Qaranî.Ils répondirent que oui et le lui montrèrent. Omar ibnu Khattab l’appela et lui demanda si c’était bien lui qui venait de la tribu de Mourad et de Qaran.Il lui demanda s’il avait bien été guéri de la lèpre à l’exception d’une partie de son corps de la taille d’une pièce d’un dirham. Il répondit que oui. Il lui demanda s’il avait une mère envers qui il se comportait de la meilleure des façons. Il lui répondit que oui. Alors Omar ibnu Khattab lui dit : « Mon frère, le Prophète m’a demandé de te demander de faire des invocations pour moi. »
Donc, le musulman qui a un bon comportement envers son père et sa mère est quelqu’un qui a une grande valeur pour Allâh et qui ira au Paradis in sha’a allâh. Le musulman doit rechercher le Paradis.
Parfois on essaie de faire des actions en cherchant loin et en compliquant les choses pour avoir quelques hassanat alors qu’à côté de nous, dans la même maison, sous le même toît, on a le Paradis « à portée de main » avec nos père et mère. Le comportement convenable envers tes parents, c’est le chemin du Paradis.
Qu’Allâh nous aide tous et toutes à avoir cette bienveillance envers nos parents, de nous guider sur le droit chemin et de nous faire rentrer au Paradis, Amîn
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