ISLAM SELON LE CORAN ET LA SUNNA

ISLAM SELON LE CORAN ET LA SUNNA

Les versets sont spécifiques à une personne ou un groupe et se généralisent sur tout ce qui lui ressemble

Les versets sont spécifiques à une personne ou un groupe et se généralisent sur tout ce qui lui ressemble

 

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ

   

 

     Louange à Allah, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur notre Prophète Mohammad, sa famille, ses compagnons et quiconque suit sa guidée.

 

 

 

 

 

Pour faire l’exégèse du Coran, qui constitue une science à part entière, il y a des conditions et des règles fondamentales qu’ils convient de respecter. Or, au 8ème siècle de l’hégire, il existait peu d’ouvrages, à la disposition des musulmans, qui traitent uniquement de ce sujet. C'est-à-dire qui regroupe l’ensemble de ces fondements. C’est pour cette raison, qu’un certain nombre de personnes ont sollicités le docte de l’islam Ibn Taymiyya afin qu’il rédige, à leur intention et à celle de l’ensemble de la communauté, un ouvrage traitant de ce sujet. Ibn Taymiyya, comme tout savant, se devait de répondre au besoin de la communauté. Cela dit, il répondit favorablement en composant un ouvrage de quelques pages dont le contenu est d’une valeur, d’une richesse et d’une importance exceptionnelle. Les savants ont affirmé que cette œuvre, si petite soit-elle par son format, si elle avait été écrite par quelqu’un d’autre, il lui aurait fallu plusieurs tomes pour exprimer la même chose.

 

 

Introduction aux fondements de l’exégèse du  Saint Coran par l’Imam Ibn Taymiyya (qu’Allah lui fasse Miséricorde).

 

 

Les versets sont spécifiques à une personne ou un groupe et se généralisent sur tout ce qui lui ressemble :

 

« C’est dans ce chapitre que revient souvent leur dire : « Ce verset est descendu pour telle chose ». Surtout si la chose mentionnée est une personne. C’est le cas de causes de la descente [des versets] mentionnés dans les exégèses, comme par exemple leurs dires : le verset des troupes est descendu pour la femme de ‘Aws bn as-Sâmit1, le verset de la malédiction est descendu pour ‘Uwaymar al-‘Ijlânî ou Hilâl bn ‘Umaya2, le verset de la fatigue est descendu pour Jâbir bn ‘AbdiLlah3.

 

Le verset :

  وَأَنِ احْكُمْ بَيْنَهُمْ بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ

« Juges entre eux avec ce qu’Allah a fait descendre… » Est descendu pour les Bani Qurayza4 et pour les Nadîr5.

 

Le verset :

 

وَمَنْ يُوَلِّهِمْ يَوْمَئِذ ٍ دُبُرَهُ  ~

« Quiconque, ce jour-là, leur tourne le dos… » Sourate 8 verset 16. Est descendu pour la bataille de Badr6.

 

Le verset :

 

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا شَهَادَةُ بَيْنِكُمْ إِذَا حَضَرَ أَحَدَكُمُ الْمَوْتُ حِينَ الْوَصِيَّةِ اثْنَانِ ذَوَا عَدْل ٍ مِنْكُمْ

 

« Quant la mort se présente à l’un de vous, le testament sera attesté par deux hommes intègres d’entre vous… » Sourate 5 verset 106. Est descendu pour l’affaire de Tamîm ad-Dârî7 et ‘Adiy Bn Baddâ’8.

 

Le dire d’Abû Ayûb9 sur le verset :

 

وَلاَ تُلْقُوا بِأَيْدِيكُمْ إِلَى التَّهْلُكَةِ    

 

« Ne vous jetez pas, de vos propres mains dans la perdition… » Sourate 2 verset 195. Est descendu pour nous les assistants [Ansars]10… »

 

Des dires et des  cas semblables à cela sont nombreux, mentionnant que c’est descendu pour des gens parmi les associationnistes à la Mecque ou pour des gens parmi ceux du livre, les Juifs et les Chrétiens, ou des gens parmi les croyants. Ceux qui ont dit cela, leur intention n’est pas de dire que le jugement du verset est spécifique à ces gens et pas à d’autres. Ce dire, absolument aucun musulman, ni être doué de raison ne le prononcera.

 

Même si les gens sont en discorde sur le mot générique mentionné pour une cause, à savoir : Est-ce que celui-ci est spécifique à sa cause ou non ? Aucun des savants musulmans n’a dit : Les généralités du livre [le Coran] et de la Sunna son spécifiques à une personne en particulier. Tout ce qu’ils disent est : Elles sont spécifiques à ce type de personne et se généralisent à tout ce qui lui ressemble. Il ne peut y avoir des généralités selon le mot.

 

Le verset qui a une cause particulière, si le verset est un ordre et un interdit, il concerne cette personne et d’autre qui sont dans le même cas. Si le verset est une information sur l’éloge ou le blâme, il concerne cette personne et celui qui est dans le même cas.

 

Le fait de connaître la cause de la descente du verset contribue à comprendre le verset. La connaissance de la cause engendre la connaissance de ce qui en est l’origine. C’est pourquoi, le dire le plus exact des juristes est que si celui qui a prêté serment ne connaît pas ce qu’il a projeté, il revient à la cause de son serment et à ce qui l’a provoqué et ses effets… Fin de citation. » Source Ousoûl al Tafsir page 48 à 51

 

 

 

1 - ‘Aws bn as-Sâmit al-Khazraji, Radi ALLAHu 'Anhu   Des Banou 'Asram ibn Fahr Ibn Tha’laba. Est le premier qui a répudié sa femme Khawla en recourant au serment du dos (zihâr) dans la période islamique. Cette pratique était propre à la Jahiliyya.

 

2 - Hilâl bn ‘Umaya : Compagnon du prophète ‘alayhi salat wa salam, qui faussa compagnie lors de la bataille  de tabuk, il fut mis en quarantaine durant 50 jours. Il fut attristé au plus haut point et pleura durant toute cette période.  Jusqu’à ce qu’Allah fasse révélé à son sujet et celui des deux compagnons `Abdullâh Ibn Ka`b Ibn Mâlek et Marâra ibn Ar-RabîaAL-Âmirî, le verset :

 

« Allah a accueilli le repentir du Prophète, celui des Emigrés et des Auxiliaires qui l'ont suivi à un moment difficile, après que les cœurs d'un groupe d'entre eux étaient sur le point de dévier. Puis Il accueillit leur repentir car Il est Compatissant et Miséricordieux à leur égard. Et [Il accueillit le repentir] des trois qui étaient restés à l'arrière si bien que, toute vaste qu'elle fût, la terre leur paraissait exiguë; ils se sentaient à l'étroit, dans leur propre personne et ils pensaient qu'il n'y avait d'autre refuge d’Allah qu'auprès de Lui. Puis Il agréa leur repentir pour qu'ils reviennent [à Lui], car Allah est L'accueillant au repentir, le Miséricordieux.  » Sourate 9 verset 117-118.

 

3 - Jâbir bn ‘AbdiLlah. Compagnons du Prophète Mohamad Salla Allahu ‘alayhi wa salam.  Né à Médine 15 ans avant l'Hégire. Il faisait partie d'une famille pauvre de Yathrib (Médine) et appartenait à la tribu des Banu Khazraj. Il se converti à l'islam lorsqu'il était encore un jeune garçon. Il est connu pour avoir combattu en 19 combats (dont Badr) sous le commandement de Mouhamad Salla Allahu ‘alayhi wa sam et était un Sahaba de confiance. Il fut également présent lors de la Conquête de La Mecque.

 

4 - Bani Qurayza : Est une tribu juive de Médine. Selon Ibn Ishaq : les Banu Qurayza envisageait de combattre du côté des Quraych et des Ghatafân, ils trahirent les musulmans malgré le pacte  qu’ils avaient concluent avec eux. Ils furent soumis au jugement des musulmans. Certains terminèrent captifs et d’autres tués.

 

5 - Les Banu Nadir : (arabe : بنو النظير  ) étaient l'une des trois principales tribus juives auxquelles le Prophète Salla allahu ‘alayhi wa salam eut affaire. Comme les tribus juives des Banu Qaynuqa et des Banu Qurayza, les Banu Nadir vivaient à Médine, anciennement Yathrib. Ils trahirent le pacte conclue avec le Prophète Salla ALlahu ‘alayhi wa salam en tentent de le tuer. Ils furent jugés par le Prophète.

 

6 - La bataille de Badr : du nom d’une vallée située entre La Mecque et Médine, est la première bataille décisive de l’Islam, et marque le début des confrontations armées entre les Musulmans et les polythéistes mecquois. Cette bataille se déroula le vendredi 17 Ramadân de l’an 2 de l’Hégire. Ce fut une grande victoire pour les musulmans.

 

7 - Tamîm Ad-Darî compagnon du Prophète ‘alayhi salat wa salam : Est le Chrétien qui à vue Ad Dajjal (l’Antéchrist), il c’est converti à l’Islam suite à l’histoire de son voyage raconter au Messager (paix et bénédiction d’Allah sur lui). Ce récit est rapporté dans le sahih de Muslim.

 

8 - ‘Adiy Bn Baddâ’ compagnon du Prophète ‘alayhi salat wa salam: Al-Boukhâri (6/339) rapporte un récit d’Ibn ‘Abbâs : Un homme des Bani Sahm partit en voyage avec Tamîm Ad-Darî et ‘Adi ibn Baddâ’ah. Puis, l’homme des Bani Sahm mourut dans une terre où ne vivait aucun musulman. Lorsque les deux hommes furent de retour avec les biens laissés par le défunt, ils constatèrent qu’un récipient en argent, enrichi de paillettes en or, avait disparu. Le Messager d’Allah Salla Allahu ‘alayhi wa salam fit alors jurer les deux hommes. Puis, le récipient en question fut découvert à La Mecque. Ses propriétaires affirmèrent qu’ils l’avaient acheté à Tamîm et ‘Adi. Deux hommes, parmi les proches du défunt, se levèrent alors et jurèrent que leur témoignage l’emportait sur celui des deux autres, et que le récipient appartenait bien au leur. C’est à leur sujet que fut révélé ce verset : « Ô vous qui croyez ! Quand la mort se présente à l’un d’entre vous, le testament sera attesté par deux hommes intègres… ».

 

9 - Abû Ayûb qu’Allah l’agrée: Il est Khâlid ibn Zayd ibn Kulayb des Banû An-Najjâr. Il eut l’honneur de recevoir le Prophète Salla Allahu ‘alayhi wa salam chez lui, après que celui-ci ait rejoint Médine, émigrant de La Mecque.

 

10 - Les Ansars : Etait les compagnons du Prophète Salla Allahu ‘alayhi wa salam qui étaient originaires de Yathrib (Madina) et qui ont accueillis les émigrés (muhajiruns) de la Mecque avec ce qu'ils avaient, ils ont fait preuve d'un soutien inestimable dans les débuts. D'après Al Bara Ibn Azib (qu'Allah l'agrée), le Prophète Salla Allahu ‘alayhi wa salam a dit: «N'aime les ansars qu'un croyant et ne les déteste qu'un hypocrite. Celui qui les aime Allah l'aime et celui qui les déteste Allah le déteste». (Rapporté par Tirmidhi et Nasai).



01/11/2011
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