ISLAM SELON LE CORAN ET LA SUNNA

ISLAM SELON LE CORAN ET LA SUNNA

sourate al-bakara (la vache)

{ (…) Ils ressemblent à un jardin sur une colline. Qu’une averse l’atteigne, il double ses fruits; à défaut d’une averse qui l’atteint, c’est la rosée (…) }[TSC([1]), Al-Baqarah : 265]

 

Ce texte coranique figure dans le dernier dixième de sourate Al-Baqarah, une sourate Médinoise([2]), qui compte 286 Ayats, outre la Basmala ([3]), ce qui fait d’elle la plus longue de toutes les sourates du Saint Coran.

 

Le nom de cette sourate “Al-Baqarah” ou “la Vache” est tiré de la référence au miracle qu’Allah (Exalté soit-Il) a accompli par l’intermédiaire de son Prophète Moïse. En son temps, un homme des fils d’Israël fut tué. L’assassin demeurant inconnu, Allah inspira à son serviteur Moïse de transmettre à son peuple l’ordre divin d’immoler une vache et de frapper le tué avec une partie de cette vache; celui-ci serait ressuscité avec la permission d’Allah et leur désignerait son assassin, faisant ainsi connaître la vérité et attestant qu’Allah est capable de ressusciter les morts.

 

La sourate traite avec abondance du sujet des Juifs et des Chrétiens qui ont des livres révélés, auxquels fut consacré plus que le tiers de la sourate. Celle-ci se termine par une attestation de la vérité de la foi et une invocation touchante qui secoue à la fois le coeur, l’âme et la raison.

 

 

On pourrait résumer brièvement les données de la sourate par ce qui suit :

 

1.   Les bonnes mœurs auxquelles appelle la sourate Al-Baqara : 

 

     1]            Être endurant dans la misère, la maladie et quand les combats font rage.

     2]            Remplir les engagements et s’acquitter des pactes.

     3]            Faire preuve d’audace et de hardiesse dans l’espoir d’accéder au martyre dans le sentier d’Allah.

     4]            Avoir le courage de défendre le vrai, de déclarer son opinion et ne jamais cacher le témoignage.

     5]            Se caractériser par la générosité, la largesse et la dépense dans le sentier d’Allah.

     6]            Tâcher de répandre les bienfaits, d’avoir des paroles agréables avec les gens et de leur pardonner.

     7]            Honorer les parents et être bienfaisant à l’égard des proches parents, des orphelins, des nécessiteux et des gens dans leur totalité sans faire suivre ses largesses ni d’un rappel ni d’un tort.

     8]            Éviter toute forme et toute sorte d’argent illicite.

 

2.   Parmi les législations islamiques figurant dans sourate Al-Baqara :

 

     1]            Sourate Al-Baqara a détaillé les règlements régissant la famille musulmane à partir des fiançailles jusqu’au mariage, le divorce, l’allocation versée à la femme après le divorce, l’allaitement, le délai de viduité etc.…

La sourate transmet également l’ordre de s’éloigner des épouses pendant les menstrues, de même que l’interdiction d’épouser les associatrices et les associateurs tant qu’ils n’ont pas la foi.

     2]            La noble sourate a énuméré les aliments interdits comme la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc, et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah. Cependant, il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint, sans toutefois abuser ni transgresser. La sourate a également interdit le vin et les jeux de hasard.

     3]            La sourate a légiféré le talion au sujet des tués.

     4]            La sourate a de même insisté sur la rédaction d’un testament en règle avant la mort, et elle a interdit, voire criminalisé le fait d’altérer le testament ou de le cacher après l’avoir entendu.

     5]            La sourate a également interdit de dévorer illicitement les biens d’autrui.

     6]            La sourate a établi des normes pour contracter une dette à échéance.

     7]            La sourate a catégoriquement interdit l’intérêt usuraire.

     8]            La sourate incite à la prise en charge des orphelins et précise les règles de la dépense dans la voie d’Allah.

     9]            La sourate a interdit de cacher ce qui est nécessairement connu dans la religion.

 

3.   Parmi les qassas([4]) coraniques dans sourate Al-Baqara :

 

Nombre de Prophètes et de Messagers d’Allah sont évoqués dans sourate Al-Baqarah à travers divers incidents comme exemple à méditer afin d’en tirer des leçons. Ceci pourrait être résumé comme suit :

 

     1]            L’histoire de notre père Adam et notre mère Eve (Que le Salut d’Allah leur soit accordé).

     2]            L’histoire des fils d’Israël, et en particulier:

$         leur histoire avec le Pharaon d’Egypte;

$         leur émigration avec le Prophète d’Allah, Moïse (Que le Salut d’Allah lui soit accordé), qui les fit traverser la mer;

$         l’eau douce qui jaillit de la terre;

$         la désobéissance des fils d’Israël malgré tout ceci, et leur apostasie en prenant le veau pour idole;

$         la foudre qui les saisit, puis leur résurrection après leur mort;

$         la métamorphose de ceux qui transgressèrent le Sabbat ([5]) en singes et porcs abjects;

$         comment ils renièrent ensuite les révélations d’Allah, tuèrent sans droit les Prophètes, falsifièrent la Torah, désobéirent aux ordres d’Allah et transgressèrent ses lois;

$         comment ensuite Allah brandit sur eux le Mont pour les menacer et leur faire peur;

$         leur histoire avec le tué et l’ordre qu’Allah leur donna d’immoler une vache et de frapper le tué avec une partie de cette vache sacrifiée, c’est ainsi qu’Allah ressuscita celui-ci pour qu’il désigne son meurtrier et meure à nouveau;

$         Leur histoire avec Tālūt leur roi, Goliath et David (Que le Salut d’Allah lui soit accordé) ;

 

     3]            L’histoire de certains Prophètes des fils d’Israël comme David et Sulaiman (Que le Salut d’Allah leur soit accordé.)

 

     4]            L’histoire du Prophète Ibrahim et son fils Ismaïl (Que le Salut d’Allah leur soit accordé) :

$         et comment ils élevèrent les assises de “la Maison Noble” ou “la Kaa’ba” de la Mecque;

$         comment ils prièrent Allah d’envoyer le dernier des Prophètes et des Messagers (BP sur lui) à la Mecque honorée,

$         et comment se déroula le dialogue d’Ibrahim (Que le Salut d’Allah lui soit accordé) avec Nemrod, fils de Canaan, le premier à se prétendre, faussement et à tort, le dieu du monde.

     5]            L’histoire du Prophète Jacob (Que le Salut d’Allah lui soit accordé).

     6]            L’histoire du changement de la Qibla ([6]) vers la mosquée sacrée.

     7]            L’histoire du Prophète Jésus, fils de Marie (Que le Salut d’Allah leur soit accordé).

     8]            L’histoire de Ozaïr, cet homme pieux qui passa par Jérusalem alors qu’elle avait été dévastée par Nabuchodonosor.

 

4.   Parmi les signes cosmiques dans sourate Al-Baqara :

 

Dans cette sourate bénie, on note un grand nombre de signes cosmiques que l’on résume comme suit :

 

       1]            La distinction entre la clarté et la lumière, lesquelles sont différentes l’une de l’autre, de même que l’opposition des ténèbres à la lumière. Ceci est compté parmi les réalités scientifiques qui n’ont été découvertes que dernièrement.

       2]            La présentation du sens de l’ouïe comme préalable à celui de la vue, ce qui fut scientifiquement prouvé en découvrant que, chez l’être humain, la phase de la création du sens de l’ouïe précède celle de la vue.

       3]            La description précise de la relation étroite entre la pluie abondante d’une part, et les ténèbres, le tonnerre, l’éclair et le fracas de la foudre d’autre part.

       4]            La référence à la possibilité de perdre la vue à cause de l’éclair.

       5]            L’indication des phases successives de préparation de la terre, afin qu’elle soit cultivée et développée une fois l’homme créé. Parmi ces phases, on note :

$         l’aplanissement de sa surface,

$         l’édification du ciel qui l’entoure,

$         la tombée des pluies

$         la production de toutes sortes de fruits pour nourrir les serviteurs d’Allah.

C’est ainsi qu’Allah rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toutes espèces.

       6]            L’Évocation des miracles :

$         du fendage miraculeux de la mer par le Prophète Moïse (Que le Salut d’Allah lui soit accordé) pour lui donner passage,

$         de sa fuite avec ses compagnons,

$         de la noyade de Pharaon et ses soldats,

$         du jaillissement ensuite de douze sources d’eau une fois que Moïse frappa le rocher avec son bâton, Que le Salut et la Bénédiction d’Allah soient accordés à lui et à notre Prophète. D’ailleurs, ces puits existent encore aujourd’hui tout le long d’une unique faille dans la région Est du Golfe de Suez.

       7]            La référence aux maladies qui atteignent le coeur comme la phobie, l’anxiété, le doute. Ce n’est que plus tard que les études scientifiques ont prouvé que ces maladies constituent des réalités scientifiques qui étaient inconnues lors de la révélation du Saint Coran.

De même, l’assimilation des coeurs endurcis des Juifs aux pierres; ils sont même plus durs encore car il y a des pierres d’où jaillissent les ruisseaux, d’autres se fendent pour qu’en surgisse l’eau, et d’autres s’affaissent par crainte d’Allah, et ce contrairement à l’endurcissement des coeurs des Juifs, lesquels ne s’attendrissent jamais.

       8]            L’évocation du vrai levant et du vrai couchant par rapport à la terre, ce qui indique la position centrale de celle-ci dans l’univers; une vérité que la science humaine acquise est incapable de cerner.

       9]            La référence à la création des cieux et de la terre, à l’alternance de la nuit et du jour, aux navires qui voguent chargés de choses profitables aux gens, tout en affirmant que ceci appartient entièrement à Allah.

   10]            La référence à la variation des vents et aux nuages soumis entre le ciel et la terre; des vérités qui ne furent réalisées, plus ou moins en détail, que dans les dernières décades du XXième siècle.

   11]            La description des nouvelles lunes comme moyens servant aux gens pour compter le temps et aussi pour marquer le Hajj (le pèlerinage).

   12]            L’indication du mal de la menstruation des femmes, et le conseil de s’éloigner des femmes pendant les menstrues, ce qui fut appuyé plus tard par les études médicales.

   13]            La confirmation que les grands péchés que comportent le vin et les jeux de hasard dépassent tout avantage qui pourrait être tiré en s’exposant à ces péchés.

   14]            L’affirmation de la vérité impliquant que s’il y a un jardin (c.à.d. un verger aux arbres feuillus et touffus) planté sur une colline élevée par rapport aux plateaux et aux plaines qui l’entourent, et que ce jardin est atteint d’une averse (c.à.d. une pluie soudaine et abondante), alors il doublera ses fruits.

C’est que l’éventualité que ce jardin soit inondé par l’eau abondante de cette pluie n’existe pas. Ceci s’explique par la rapidité de la décrue de l’eau une fois le jardin irrigué à sa suffisance, et ce, vu l’altitude du jardin au dessus du plus haut niveau des plaines qui l’entourent.

De même, quand la pluie abondante ne tombe pas à torrents, la rosée (c.à.d. la pluie fine ou la bruine) lui suffit pour irriguer ses plantes, mûrir ses fruits et produire une abondante récolte.

Ceci dit, un jardin planté sur une haute colline éclot, s’épanouit, porte ses fruits et donne généreusement sa récolte que la pluie soit abondante ou faible.

Parallèlement, dans sourate Al-Baqarah, la dépense faite par les bienfaiteurs parmi les serviteurs d’Allah, qui ne cherchent en dépensant leurs biens que l’agrément d’Allah et la persévérance dans le droit chemin, est décrite comme étant purifiée et appréciée par Allah, qu’elle soit grosse ou menue, exactement comme la récolte du jardin planté sur la haute colline qui éclot et s’épanouit quelle que soit la pluie, peu ou prou.

 

Chacune de ces questions scientifiques mérite un traitement spécial, c’est pourquoi je compte limiter mon discours au dernier point relatif à la description du jardin planté sur la haute colline.

 

Toutefois, avant d’aborder ce volet, il s’avère impératif d’exposer rapidement les propos de certains exégètes, anciens et contemporains, au sujet de l’interprétation de cette honorable Ayat.

 

5.   Interprétations des exégètes :

 

$         Ibn Kathîr qu’Allah lui accorde Sa miséricorde, a noté ce que l’on résume par ce qui suit :

} Ceci est l’exemple des croyants qui dépensent leurs biens cherchant l’agrément d’Allah, et { (…) bien rassurés de sa récompense. }  signifie qu’ils sont sûrs et certains qu’Allah les gratifiera pour cette dépense de la plus ample récompense.~

 

$         Al-Sheaby explique { (…) bien rassurés de sa récompense. } par le fait d’y croire et d’en avoir la certitude absolue.

$         Quant au dire d’Allah Exalté soit-Il { (…) ressemblent à un jardin sur une colline. } c.à.d. comme un verger planté sur une colline, laquelle se traduit chez la majorité des Oulémas([7]) par : “la petite élévation de terrain”, alors qu’Ibn Abbas et Al-Dahak ajoutent  à cette définition : “où coulent les ruisseaux”.

$          Le dire d’Allah Exalté soit-Il { (…) qu’une averse l’atteigne.} désigne la pluie abondante.

$         { (…) il double ses fruits.} c.à.d. double ses produits comestibles, et le verbe “doubler” est estimé relativement aux autres jardins.

$         Et enfin : { (…) à défaut d’une averse qui l’atteint, c’est la rosée. }

$         Quant à l’auteur de “Safwat Al Bayan” ou “La Meilleure Rhétorique des Sens Coraniques”, qu’Allah lui accorde Sa miséricorde,  il avance ce qui suit :

} { bien rassurés} signifie que comme les donateurs dépensent leurs biens dans le sentier d’Allah cherchant ainsi son agrément, ils dépensent de même pour s’appliquer à préserver cette bonne oeuvre et à abandonner tout ce qui est susceptible de l’abîmer. Ceci dit, cette assurance dans la Ayat { bien rassurés} véhicule plutôt le sens de l’affermissement de leur propres âmes pour y enraciner l’Islam, pour y croire, pour accéder à la récompense promise, laquelle provient essentiellement de ces âmes mêmes puisque celles-ci incarnent la force impulsive, la source et le point de départ de ces bonnes oeuvres.

{ jardin } s’emploie pour désigner :

  • soit l’ensemble des arbres feuillus et touffus, un sens qui convient le plus au contexte de la Ayat,
  • soit la terre sur laquelle pousse ces arbres.

 { sur une colline } c.à.d. sur une surface de la terre plus élevée que la ravine. D’ailleurs, les arbres des collines sont généralement plus agréables et leurs fruits plus épanouis.

{ ses fruits } signifie ses produits. De même, tout produit comestible est dit “fruit”.

Et l’on entend par { c’est la rosée } qu’il suffit au jardin d’une pluie fine pour qu’il s’épanouisse et donne ses fruits, la rosée étant la plus faible pluie, dite “la bruine”.

Le sens est donc que :

Ce jardin s’épanouit et donne ses fruits que la pluie soit abondante ou fine, de même que les dépenses des donateurs qui recherchent l’agrément d’Allah et l’affermissement de leurs propres âmes sont purifiées et appréciées par Allah, qu’elles soient grosses ou menues.  ~

 

6.   Indications scientifiques dans le noble verset :

 

La surface terrestre n’est pas parfaitement plate. Parmi les différents reliefs, on peut distinguer :

$         Les sommets culminants des chaînes montagneuses.

$         Les pieds de ces chaînes montagneuses dont la pente des versants aboutit aux plaines vastes et étendues, lesquelles sont à une certaine altitude au dessus du niveau de la mer.

$         Entre ces sommets culminants et ces plaines étendues, nous trouvons les collines, les buttes et les monticules (une variété de petites bosses de terrains dont l’altitude est inférieure à celle de la colline).

$         Nous trouvons aussi les plateaux ou les plateformes, de même que les plaines,

$         puis les dépressions sur les continents, et les bassins maritimes inondés par les eaux des mers et des océans.

 

La disparité des reliefs de la surface terrestre provient de l’hétérogénéité de la composition chimique et métallique des roches qui sont à l’origine de ces reliefs, ce qui entraîne à son tour une diversité au niveau de la densité de ces roches.

 

Ceci s’explique par le flottement des plaques de “la lithosphère”([8]) sur une couche non rigide de roches quasiment fondues dite “l’asthénosphère”([9]), un processus que gère la loi du flottement, laquelle contrôle de même l’émergence des icebergs([10]) au dessus de l’eau des océans.

 

Il est à noter que :

$         La hauteur du point culminant du globe terrestre, le sommet Everest dans la chaîne de l’Himalaya([11]), atteint 8848 mètres au dessus du niveau de la mer;

$         Alors que la profondeur du point le plus bas sur les continents, le bassin de la mer morte([12]), est estimée à 400 mètres au dessous du niveau de la mer.

$         Et ce sachant que l’altitude moyenne des continents est environ 840 mètres au dessus du niveau de la mer.

$         Par contre, la plus profonde des fosses océaniques, la fosse des Mariannes du Pacifique en bordure de l’archipel des Philippines, atteint un peu plus que 11 kilomètres de profondeur;

$         Alors que la moyenne des profondeurs des océans est estimée à environ 4 kilomètres (3729 à 4500 mètres) au dessous du niveau de la mer.

La grande variété de ces niveaux a assuré à son tour un nombre extraordinaire d’environnements dont chacun convient à des formes de vie particulières, comme à titre d’exemple les arbres fruitiers, le châtaigner et les vergers en général qui s’épanouissent plutôt sur les plateaux, les plateformes et les collines à des altitudes inférieures à 1000 mètres au dessus du niveau de la mer.

 

Cependant, la croissance des grains et des tubercules de pomme de terre s’arrête à environ 2000 mètres au dessus du niveau de la mer (environ 2160 mètres).

Quant aux forêts, l’altitude maximale à laquelle elles poussent est de 2660 mètres au dessus du niveau de la mer.

 

Ceci dit, la spécification de l’environnement des collines comme destiné à la culture du jardin donné comme exemple dans l’honorable Ayat que nous traitons est une spécification miraculeuse, étant donné que cet environnement est le meilleur de ceux que nous connaissons et qu’il est favorable à la croissance optimale des arbres fruitiers ainsi que des arbres produisant d’autres fruits comme les oliviers, les amandiers, les conifères et autres; et ce du fait que l’environnement des collines se caractérise par son atmosphère agréable, l’eau suffisante et la surabondance des chances d’exposition à la chaleur du soleil, aux précipitations, à l’humidité du climat, au mouvement des vents et au renouvellement de l’air qui l’entoure.

 

Les collines se caractérisent par leur relief plat et leur altitude moyenne au dessus du niveau de la mer, entre 300 et 600 mètres. La hauteur de la colline est inférieure à celle de la montagne mais dépasse celle de la butte. C’est ainsi que l’eau de pluie ne l’inonde jamais si elle tombe à verse puisqu’elle s’écoule, sous l’effet de l’attraction terrestre, en aval de la colline dans la région environnante, et ce bien entendu après avoir imprégné le sol et les roches de la colline avec suffisamment d’eau non seulement pour la rafraîchir, mais pour y demeurer ensuite en réserve.

 

D’ailleurs, c’est justement le contrôle de cette eau emmagasinée qui permet à la plante de déployer efficacement toutes ses activités vitales sans inondation ni sécheresse.

C’est que la sécheresse tue la plante; de même que l’inondation ou l’augmentation de la réserve des roches et du sol en eau qui entraîne la pourriture des racines, leur putréfaction et leur décomposition, ce qui détruit en fin de compte la plante.

 

Quand il pleut à torrents sur la colline, le sol et les roches, de même que les plantes qui y poussent, chacun prend sa suffisance en eau alors que le surplus glisse vers les niveaux inférieurs pour arriver aux vallées et aux plaines entourant la colline.

 

D’autre part, le contrôle de la quantité d’eau en réserve emmagasinée dans le sol et les roches aide à stimuler le prolongement des radicules([13]) des plantes en général, et celles des arbres en particulier, à des profondeurs plus grandes, aussi bien dans le sol que dans les roches; ce qui double à son tour la quantité des éléments et des composés accessibles aux racines pour que celles-ci les absorbent avec la sève qu’elles extraient de la terre. Ceci favorise également un enracinement plus profond de la plante dans la terre, et une résistance plus forte aux rafales de vent et aux autres changements écologiques.

D’ailleurs, parmi les caractéristiques de l’environnement des collines, c’est que si les pluies y tombent à verse, ses fruits sont doublés, et si l’humidité de l’air qui l’entoure diminue pour se réduire à une simple rosée ou bruine, ses fruits s’épanouissent de même avec abondance. C’est que les plantes des collines sont dotées de cette caractéristique qui leur permet de profiter aussi bien de l’eau des pluies, si peu qu’elle soit, que de celle de la rosée dont le taux de condensation autour de la colline est supérieur à celui des rosées des plaines ou des vallées encaissées, notamment dans les régions sèches.

 

Ceci dit, la fructification des arbres fruitiers et des arbres produisant d’autres fruits comme les oliviers, les amandiers et les conifères est manifestement abondante sur les collines à une certaine altitude au dessus du niveau de la mer, et ce contrairement à la fructification dans les plaines étendues et les vallées encaissées.

Ceci s’explique par le profit que la colline tire de l’éventuelle averse qui l’atteint,  celle-ci ne lui est pas nuisible vu la rapidité du retrait de l’eau une fois la colline suffisamment irriguée, elle s’améliore donc et double ses fruits.

 

D’autre part, si jamais cette averse ne l’atteint pas, la bruine ou la rosée condensée autour d’elle suffisent à satisfaire pleinement ses besoins en eau.

Ainsi ravivée, la colline s’épanouit et donne ses fruits avec la permission d’Allah.

 

À cet égard, la sainte Ayat établit une comparaison entre les croyants qui dépensent leurs biens dans le sentier d’Allah (quel que soit le volume de leurs ressources pécuniaires), ne cherchant que Son agrément et l’affermissement de leurs âmes, et le verger dont les arbres s’épanouissent sur une haute colline dans de bonnes conditions écologiques favorisant tous les aspects de croissance et de production; ce jardin donne ses fruits avec abondance aussi bien au cas où il pleut à verse qu’au cas où la pluie est fine, sa production ne s’arrête guère et ne s’épuise jamais quelles que soient les circonstances.

 

De même pour les croyants qui partent de la foi absolue que seul Allah (Exalté soit-Il) est le grand pourvoyeur de la nourriture, le détenteur de la force, et l’inébranlable, ils dépensent donc dans Son sentier, que leurs moyens soient gros ou petits, ne sollicitant rien que l’agrément d’Allah et l’affermissement de leurs âmes, la dépense des biens dans le sentier d’Allah étant un des moyens de dompter l’âme humaine.

À ce sujet, Allah (Exalté soit-Il) dit –ce qui peut être traduit comme:

{ et ceux qui dépensent leurs biens cherchant l’agrément d’Allah et bien rassurés (de sa récompense), ils ressemblent à un jardin sur une colline. Qu’une averse l’atteigne, il double ses fruits; à défaut d’une averse qui l’atteint, c’est la rosée. Et Allah voit parfaitement ce que vous faites. }  [TSC, Al-Baqara ‘La Vache’ : 265]

Cette noble Ayat indique donc clairement qu’il est préférable de planter les arbres fruitiers sur les collines qui sont des terrains aplanis d’altitude inférieure à la montagne et supérieure à la butte (leur altitude varie entre 300 et 600 mètres au dessus du niveau de la mer). Ceci constitue une vérité scientifique que les expériences, au fil des décades successives, ont finalement prouvée.

 

Or, une telle vérité scientifique fut évoquée dans le livre sacré d’Allah (Exalté soit-Il), inspiré il y a 1400 années, à un Prophète analphabète (BP sur lui), au sein d’une nation dont la majorité est également illettrée, vivant tous dans un désert stérile, aride, qui ne connaît ni jardins ni arbres fruitiers, hormis les palmiers dattiers et quelques raisins dans des régions assez restreintes. D’où la vérité absolue étayée par cette description coranique témoignant ainsi que le Saint Coran est la parole d’Allah, le Créateur qui l’inspira, par Sa Science, au dernier de Ses Prophètes et Messagers (BP sur lui).

 

Étant donné que ce Message est le dernier de tous, notre Seigneur (Exalté soit-Il) s’est engagé à le préserver dans la même langue où il fut révélé (à savoir la langue arabe), Il a donc préservé chaque mot et chaque lettre, contre tout ajout, toute omission, toute alternation, toute modification; et ce au cours de plus de 14 siècles et jusqu’à ce qu’Allah hérite de la terre et de tout ce qu’elle contient, en vertu de la promesse divine exprimée dans la noble Ayat –ce qui peut être traduit comme :

{ En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien ([14]) } [TSC, Al-Hijr : 9]

 

Louanges à Allah pour cette grâce qu’est le Saint Coran…

Louanges à Allah pour cette grâce qu’est l’Islam…

Louanges à Allah pour cette grâce de nous avoir guidé, on n’aurait jamais pris le droit chemin sans la guidance d’Allah.

Louanges à Allah dans l’au-delà et ici-bas ...

Que le salut et la paix d’Allah soient accordés au dernier des Prophètes et Messagers, ainsi qu’à sa famille, ses compagnons et tous ceux qui suivent son droit chemin et s’engagent à transmettre son message jusqu’au Jour du Jugement Dernier.

 

 

 


[1] ]  Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le plus connu jusqu’à présent de la sourate susmentionnée.

[2] ]  Les Sourates Médinoises sont les Sourates révélées après l’Hégire (Post-Hégiriennes), par opposition aux Sourates Mecquoises révélées avant l’Hégire (Pré-Hégiriennes).

[3]]   Formule que prononce le Musulman au commencement de tout acte, se rappelant ainsi de son créateur et de son guide, et lui demandant son aide pour bien l’accomplir. Elle est traduite par : “Au nom d’Allah, le Très Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux”

[4]] Les récits des Prophètes et des peuples précédents cités comme exemples pour en tirer des morales.

[5]]  Repos que les Juifs doivent observer le Samedi (du Vendredi au coucher du soleil au Samedi au coucher du soleil) car c’est un jour consacré au culte divin.

[6]] La direction pendant la prière.

[7] ]  Les “Oulémas” ou “Ulémas” sont les théologiens musulmans.

[8] ] Couche externe de la croûte terrestre constituée de plaques mobiles.

[9] ] Couche non rigide du manteau supérieur de la terre sur laquelle flotte la lithosphère.

[10] ] Les montagnes de glace.

[11] ] La plus haute chaîne de montagnes du monde.

[12] ] La Mer Morte est considérée comme une partie de la terre étant donné que c’est une mer close.

[13] ] Partie de la plantule qui fournira la racine.

[14] ] Contrairement aux autres livres révélés confiés aux hommes  et qui ont subi toutes sortes de modifications, la conservation à travers les siècles de l’intégrité du Coran, est un miracle.



27/07/2011
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