Un non-musulman qui s’intéresse à l’Islam voudrait lire le Coran (Shaykh al Albanî rahimahu Allah)
Question : Un non-musulman qui s'intéresse à l'Islam voudrait lire le Coran . Peut-on lui offrir un mus-haf ?
Réponse : Cela est permis , s'il nous apparaît évident que l'infidèle n'a pas l'intention de causer préjudice au Coran . Si nous nous abstenons de faire connaître le Livre de notre Seigneur aux non-musulmans , comment les inviterons-nous à l'Islam ?
Dans les deux sahîh , un hadith authentique de 'Abd Allah ibn 'Umar souligne que le prophète sallallahu 'alayhi wa sallam a interdit de se munir du Coran quand on se rend dans un territoire ennemi . Le texte de Muslim est le suivant :
" Ne voyagez pas avec le mus-haf en territoire ennemi de crainte qu'il ne tombe entre les mains de l'ennemi !"
C'est à dire qu'il soit profané
Selon un principe connu de la science des fondements de la jurisprudence : La signification déduite du Livre et de la Sunna constitue un argument au même titre que la déduction logique , sauf si l'induction s'oppose à un texte particulier , auquel cas ce dernier a plus de force que la première .
L'expression " de crainte qu'il ne tombe entre les mains de l'ennemi" laisse entendre que si ce risque n'existait pas , le Messager d'Allah sallallahu 'alayhi wa sallam n'interdirait pas au musulman de se rendre avec le mus-haf chez l'ennemi .
La preuve que l'on peut utiliser la déduction comme argument figure dans la parole d'Allah le Très Haut :
" Et quand vous parcourez la terre , ce n'est pas un péché pour vous de raccourcir la prière , si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l'épreuve , car les mécréants demeurent pour vous un ennemi déclaré"
(Sourate Al Nisâ' verset 101)
L'expression "si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l'épreuve" est une condition qui a pour sens :
Vous commettez un péché si vous raccourcissez la prière si vous n'avez aucune crainte .
C'est ce qui est venu à l'esprit d'un compagnon quand il a entendu ce verset . Il s'est donc tourné vers le Prophète sallallahu 'alayhi wa sallam pour demander :
O Messager d'Allah ! Qu'avons nous à raccourcir la prière alors que nous sommes en sécurité ? Le prophète sallallahu 'alayhi wa sallam lui répondit : C'est une aumône qu'Allah vous a faite. Acceptez donc Son aumône !
Le Prophète sallallahu 'alayhi wa sallam ne lui a pas signifié qu'il est dans l'erreur . Il ne lui a pas dit : " Tu argumentes sur la base de la compréhension. Or celle ci ne contient pas d'arguments " . Au contraire , le Messager d'Allah sallallahu 'alayhi wa sallam s'est tu , comme pour lui donner raison . Puis , il a balayé l'équivoque en déclarant : " C'est une aumône qu'Allah vous a faite "
L'argument complet est consigné dans cette narration : Un suiveur déclara en présence de 'Umar ibn al Khattâb : Si j'avais connu le Messager d'Allah , je l'aurais interrogé . 'Umar lui dit : A quel propos ? L'homme répliqua : Au sujet de ce verset " aucun péché ...." 'Umar ajouta : J'ai effectivement posé au Messager d'Allah sallallahu 'alayhi wa sallam cette question et il m'a répondu : C'est une aumône ...
(Source : Shaykh al Albanî rahimahu Allah : Extrait fatwa contemporaines p.378-379)
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